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Valérie Lemercier au Splendid

07 octobre 1990
02m 24s
Réf. 00244

Notice

Résumé :

Présentation de l'humoriste Valérie Lemercier, qui joue son premier spectacle seule en scène au théâtre du Splendid. Extraits du spectacle, où l'on peut apprécier la diversité des personnages, et interview de la comédienne, qui explique comment elle écrit ses sketches.

Type de média :
Format court - Vidéo - Journal télévisé
Date de diffusion :
07 octobre 1990
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )
Oeuvre(s) :
Artistes et personnalités :
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Fille d'agriculteurs aisés, Valérie Lemercier est née en Normandie en 1964, et suit des cours au Conservatoire de Rouen. C'est avec la série Palace, de Jean-Michel Ribes, diffusée en 1988 sur Canal plus et reprise en 1989 sur Antenne 2, que Valérie Lemercier s'est fait connaître du grand public. Elle y incarnait Lady Palace, chargée de répondre aux questions des téléspectateurs sur les petits tracas dont peuvent être victimes les clients du palace. Elle reprend ce personnage de bourgeoise pédante et décalée dans le film Les Visiteurs, ainsi que dans un des sketchs de son premier spectacle seule en scène. Elle écrit ses spectacles seule, à partir d'improvisations filmées. Elle part du personnage, qu'elle invente avant de développer plus avant les thèmes du sketch. Dans son premier spectacle, présenté au Splendid en 1989 et repris au théâtre du Palais-Royal en 1990, comme dans les suivants, elle campe une multitude de personnages, de la femme de ménage bougonne à l'adolescente survoltée. Son humour repose sur essentiellement sur cette galerie de portraits, où elle caricature avec un œil acéré les tics et les expressions des personnages. Elle incarne également des personnages méchants et médisants, affirmant que la gentillesse ne l'intéresse pas. Elle connaît un grand succès grâce à ses one-woman-shows : couronnée par un Molière dès son premier spectacle, et pour les deux suivants, elle est également sacrée humoriste de l'année en 1997.

Anaïs Bonnier

Transcription

Présentateur
Transition tout à fait époustouflante pour vous parler de la nouvelle révélation du comique français. Elle s’appelle Lemercier, Valérie de son prénom. Elle a 26 ans. Sa vocation est ancienne puisqu’elle a fait ses premières pitreries devant ses camarades de pension, ce qui lui a valu de redoubler sa classe de seconde pour immaturité. Son visage vous dira sans doute quelque chose, Valérie était Lady Palace dans la série de Jean-Michel Ribes. Bernard Lebrun et Bruno Giraudon sont tombés sous le charme.
Valérie Lemercier
Je sais pas ce que je vais lui faire à manger. Ah non, ah il le mangera pas, il est difficile. Il mange rien. Fromage de tête il aime pas, foie de génisse il aime pas, il aime rien. L’autre jour j’ai fait un gros plat de quenelles, il l'a pas touché, ah non. Il a fallu que je mange tout, j’étais pas bien après. Alors bon bah, ce que je fais en général, je lui prends une belle tranche de filet et puis moi je me prends un bout de rognon, j’aime bien moi. Oh, je vais faire ça tiens, ça puis des frites. Et puis il faut pas que j’oublie de manger mes pruneaux moi. Ce qui se passe c’est qu’en fait je me filme, ça commence comme ça, donc je fais les personnages chez moi devant une caméra que je pose sur un escabeau. Ensuite j’improvise dans les personnages et ensuite je regarde et j’écris et je réécris et je réécris et je rééecris. On lui a demandé pour Guidon et Leboidec. C’était vrai, ils les a vus dans la salle des profs ! Tu les imagine tous les deux « je t’aime chéri, dans ton beau pantalon jaune… » Ah ! Mais maman ! Mais tu pourrais frapper quand même, on n’a pas 12 ans ! Jean-Claude, aurais-tu aimé vivre dans un autre siècle, si oui, lequel ? Oui, par exemple les années 60. Ah oui, c’est sympa. Ça m’aurait pas amusé de faire un truc gentil « ma femme de ménage est très machin ». Ben je sais pas, ça m’intéresse pas, je préfère dire : "ta gueule ! Oh allez-y !" ça je préfère. Ecoute, à un moment Etienne s’est pris un bon coup de maillet dans les couilles, il avait les couilles bleu marine. Maman ? Ben elle était pas là, elle aurait adoré, tu parles ! Le bleu marine, génial !