Baro d'Evel, cirque de proximité

2003
03m 55s
Réf. 00509

Notice

Résumé :

Extraits de Bechtout', deuxième spectacle de la compagnie Baro d'Evel. Cinq artistes se livrent à des manipulations d'objets, des acrobaties au mât chinois, entre un pas de deux et un tour de chant, dans un univers fait de bric et de broc.

Date de diffusion :
2003
Source :
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Fiche CNT :

Éclairage

Après un opus fondateur en rue (¿ Porqué No ?, 2000), Baro d'Evel crée en 2003 son deuxième spectacle Bechtout' pour les lieux fermés (hangars, théâtres, chapiteaux...). Composée à ses débuts de six artistes, la compagnie se recentre dès 2006 autour du duo franco catalan Camille Decourtye et Blaï Mateu Trias. « Les projets de Baro d'Evel naissent toujours d'un élan vers l'improbable, aux frontières entre l'intime et l'exploit. Les langages de Baro d'Evel sont le mouvement, l'acrobatie, les portés ; c'est par l'engagement du corps, l'entraînement quotidien, que naissent les pistes de recherche. » [1] La musique, souvent organique ou corporelle, constitue la pierre angulaire des créations, qui proposent des expériences quasi sensorielles au public : « Le rythme, la voix, le son, ont une place majeure dans le travail d'écriture, afin de placer la musicalité au cœur de l'action et de créer un rapport direct et sensitif. Lors des créations il s'agit de laisser ressurgir les imperfections du corps en action, ses bouillonnements intérieurs, ses fragiles démesures, et donner à voir l'étrange solidité du déséquilibre. Il s'agit aussi d'incarner des êtres qui s'improvisent, qui s'adaptent, des êtres instinctivement simples et profondément surprenants, en évoquant des rôles, des états, plus que des personnages. » [1]

L'univers de Bechtout' est constitué d'objets de récupération, dans une esthétique chère au nouveau cirque du début des années 2000. Une poésie de proximité, où l'exploit surgit dans un quotidien fait de bric et de broc. Manipulation d'objets, percussion sur des cagettes, symphonie de casseroles, dialogue gestuel autour de sacs plastiques, ascension d'un mât chinois avec une lampe de mineur vissée au front... Et le fameux duo dansé de Blaï et Camille, reposant sur un procédé comique d'oppositions - de taille, de corpulence -, qui contraint les gestes. La maladresse feinte, faite d'évitement et d'empêchement, trouve son salut dans l'élévation des corps. « Nous menons depuis nos débuts un travail sur cette danse contrariée, qui ne fonctionne jamais et nous mène vers d'autres chemins. Nous nous situons dans à l'endroit d'une quête perpétuelle de l'autre », détaille Camille. [2]

Hors les murs, en salle ou sous chapiteau, Baro d'Evel se questionne aussi sur la place du spectateur, toujours inclus au centre de la scénographie. En 2005, le projet du Petit cirque au marché s'invite dans les halles d'un village du Gers. Dès 2004, la compagnie introduit le cheval dans sa recherche. En 2009, Le Sort du dedans prend place sous un mini chapiteau singulier constitué de plusieurs membranes, qui embrasse en son coeur clair obscur le public, les deux acrobates, un contrebassiste, et le cheval Bonito. Baro d'Evel est implantée à Lavelanet de Comminges (Haute-Garonne), dans la Cave coopérative réhabilitée pour l'usage de la compagnie.

[1] Sur le site de la Compagnie Baro d'Evel

[2] Entretien avec Camille Decourtye, 2011

Julie Bordenave

Transcription

(Musique)
Comédiens
[incompris]
(Musique)