Le Palais des Merveilles au Festival du Marais

16 juin 1972
03m 46s
Réf. 00601

Notice

Résumé :

Les clowns, acrobates et autres baladins transforment une place du Marais (sans doute la place Sainte Catherine), à Paris, en aire de fête.

Date de diffusion :
16 juin 1972
Source :

Éclairage

Jules Cordière crée Le Palais des Merveilles, compagnie et spectacle, en 1971. Formé aux arts plastiques et au théâtre, trapéziste, il a fait partie du Grand Magic Circus de Jérôme Savary. Avec sa compagne et complice, Caroline Simonds [1], dite Mademoiselle Lili, dite Ratapuce, mime et flûtiste, qui a aussi étudié la composition avec Betsy Jolas, il s'entoure de musiciens, d'acteurs et de circassiens, voire de clochards rencontrés au hasard des voyages, pour proposer des spectacles librement inspirés de la commedia dell'arte et du katakhali. S'arrêtant pour de longues périodes dans un quartier ou un village, il a le souci d'un travail en profondeur qui implique les habitants et fasse "de chacun l'interprète de ses rêves".

Le Palais des Merveilles appartient, avec Le Puits aux Images, Le Théâtre à Bretelles, Théâtracide, Duval et Machon, Claude Reboul, Annie et Artus, Leo Bassi et quelques autres, à la première vague des "nouveaux saltimbanques" qui, dans l'effervescence des années post-68, choisissent de quitter les lieux convenus et revisitent les traditions foraines, au plus près du public populaire.

Le Festival du Marais est dû à l'initiative de Michel Raude, jeune architecte soucieux d'inciter à la réhabilitation de ce quartier historique, alors en état de délabrement avancé. De 1962 à 1987, avec une tentative de relance en 1992-93, théâtre, danse, musique et variétés sont chaque année programmés dans les églises et les hôtels particuliers. Rues et places, notamment la place Sainte Catherine, accueillent les formes de plein air.

[1] Elle a fondé et dirige Le Rire Médecin, association de clowns qui agit auprès d'enfants hospitalisés.

Voir aussi

- Le palais des Merveilles sur Ina.fr

- Deux documents sur le Puits aux images sur Ina.fr : à Villeurbanne et en Seine-Maritime

- Le Théâtre à Bretelles sur Ina.fr

- Duval et Machon sur Ina.fr

- Aix, ville ouverte aux saltimbanques

Documentation

- Floriane Gaber, Comment ça commença, Paris, éditions ici et là, 2009, pp. 179-185.

- Jules Cordière, "Faire de chacun l'interprète de ses propres rêves", Autrement, la fête, cette hantise. Dossiers trimestriels 7/76.

Sylvie Clidière

Transcription

(Bruit)
Comédien 1
Le prince, petite paillette qui n’est autre que le fils du roi du pétrole, et qui revient d’un voyage parfait à Cuba. Il rapportait de là-bas d’excellents cigares, des barreaux de chaise comme ça. Ah, des cigares de Cuba, les meilleurs. C’est au moins un havane, vous aimez ça, il n’y a pas meilleur.
(Bruit)
Comédien 1
As-tu appris à être brave ? Oh, mon public.
(Bruit)
Comédien 1
Boum, boum.
(Bruit)
Comédien 1
Eh ben, voici l’instant le plus velu de toute la soirée. Eh bien, comme vous vous en doutez certainement, et comme vous avez pu le lire ce matin même dans la presse. Sous la cagoule de madame Rose, sous la cagoule de madame Rose. La femme à barbe !
Comédien 2
Merci beaucoup de votre attention de votre palais de ma reine. Je suis vraiment attentif rien que de vous voir, et pour mon spectacle, les baladins, la faluche qui vous estiment, et je vous verrai tous jusqu’au prochain festival.
(Musique)