Le festival Rayons Frais à Tours

07 juillet 2007
03m 16s
Réf. 00621

Notice

Résumé :

Quatrième édition du Festival Rayons Frais à Tours, un festival consacré aux arts et à la ville. Cet après-midi, une quinzaine de personnes a déambulé dans les rues de Tours les yeux fermés afin de ressentir les bruits urbains. Une installation à multivision simultanée est également à découvrir jusqu'à la fin du festival au gymnase des Minimes.

Date de diffusion :
07 juillet 2007
Source :

Éclairage

Développant les acquis du festival Dehors-Dedans animé par Peter Bu au cours des années 80 et d'Au nom de la Loire, créé par l'équipe de Radio Béton en 1995, Rayons Frais est né en 2003 de la collaboration coordonnée par la municipalité entre cinq structures culturelles : Le Centre chorégraphique, le Centre dramatique, la Compagnie off/POlau (Pôle des Arts Urbains), Laura, association de plasticiens et Eternal Network, réseau spécialisé dans l'accompagnement et la diffusion de projets d'art contemporain. Actuellement sous la responsabilité de Laurent Barré, qui dirige également la programmation du Centre chorégraphique national, il demeure centré sur la relation entre les arts et l'urbanisme et privilégie la dimension contextuelle des propositions artistiques.

2007 est la cinquième édition de Rayons Frais (en réalité, la quatrième car la première, en 2003, a été annulée en raison de la grève des intermittents du spectacle). Le programme est ouvert : théâtre, danse, musique, arts visuels, spectacles urbains et rendez-vous réflexifs ou expérimentaux intitulés "La ville à l'état gazeux", où sont invités, cette année là, une conférence du plasticien Tadeshi Kawamata, le "miel béton" d'Olivier Darné et le Concert de sons de ville d' Ici Même (Grenoble), dont nous voyons ici un moment. Le cheminement partagé destiné à aiguiser chez les participants la perception de l'environnement, forme devenue courante en danse contemporaine et dans les arts urbains, est un des modes d'intervention de ce collectif qui se définit par "une démarche profondément ancrée dans l'espace urbain, envisagé comme lieu et objet d'expérimentation, et une pratique artistique protéiforme et transversale (qui) croise les approches et brouille les frontières entre les disciplines." On reconnaît parmi les marcheurs Maud Le Floc'h, directrice artistique du POlau.

Le second extrait est issu du spectacle d'Hervé Robbe, So long as baby... love and songs will be. L'installation conçue par le chorégraphe propose au visiteur quatre écrans. Sur chacun, les mêmes danseurs, la même chorégraphie inspirée par seize chansons d'amour, mais vue en différé sous des angles différents. Pour l'accompagner, plusieurs versions de bande-son sont diffusées dans des casques.

Documentation

- Le site du Festival Rayons Frais

- Le site Ici Même (Grenoble)

- Le site du Centre chorégraphique national du Havre Haute-Normandie

- Le site de "la ville à l'état gazeux",organisé par le pOlau - pôle des arts urbains

- Thierry Davila, Marcher, créer, Paris, Éditions du regard, 2002

Sylvie Clidière

Transcription

Présentateur
Notre série maintenant, consacrée au festival d’été, et direction Tours, où se déroule, vous le savez, jusqu’à demain, le quatrième festival Rayons Frais. Un festival consacré aux arts et à la ville. Coup d’œil sur ce qui s’est passé aujourd’hui et notamment au gymnase des Minimes où des écrans géants ont été installés partout et on va commencer avec des festivaliers plutôt étranges. On regarde tout ça ensemble, sujet signé Nathanaël Lemaire avec François-Xavier Mauffrey.
Journaliste
Le festival Rayons Frais c’était ce samedi, une quinzaine de personnes déambulant dans les rues de Tours, les yeux fermés. Axé sur la ville et les arts, Rayons Frais proposait ainsi un concert de Sons de ville.
Guillarmo Manzo
On est tellement aujourd’hui dans univers urbain chargé, du point de vue visuel, autant que du point de vue publicité, enfin des images… on en a partout, partout des noms, et donc la proposition de fermer les yeux, permet vraiment d’aller à la rencontre d’un nouvel… d’une nouvelle rencontre avec un espace qu’on a l’habitude de connaître.
Journaliste
Sans avoir à se soucier de leur pas et sans repère visuel, la perception des bruits urbains prend un caractère tout à fait inattendu.
(Bruit)
Journaliste
Après une heure de déambulation les yeux fermés, déboussolés, les marcheurs ont découvert une autre ville de Tours.
(Bruit)
Bruno Berthely
C’est pas que l’oreille quoi. Je veux dire, c’est vraiment une sensation physique totale. Parce que le faite de… de… bah de plus avoir la vue, en fait je sais pas comment le vivent les personnes non voyantes, parce que moi je sais pas mais, c’est assez... évidemment y a le son, mais y a aussi je sais pas…de… de physiquement, de…de…y a des odeurs aussi c’est extraordinaire !
Maud Lefloch
On rentre dans… dans un espace qui est un espace à côté, qui accompagne tous les jours mais qui… on perçoit réellement pas. Comme si on rentrait dans une bande son en fait. La bande son de la ville. Et de l’isoler de la réalité et de l’agitation. D’un seul coup une espèce de douceur qui s’installe
(Bruit)
Journaliste
Entre Juke box et salle de vidéo, un espace très futuriste s’est installé dans le cadre de Rayons Frais, dans le gymnase des Minimes à Tours sur 4 écrans, 4 fictions chorégraphiques défilent synchronisées à de multiples bandes sons.
Jim Requin
C'est plein d'images, on en prend ce qu’on veut, et puis et même les sons c’est… c’est assez marrant parce que les uns les autres, on n’entend pas la même chose. Enfin… c’est vraiment spécial. C’est… Je pense que quand je vais ressortir tout à l’heure ça va faire… on dirait une bulle quoi. Même le cadre c’est… c’est marrant…c’est… franchement c’est très beau ce qu’il a fait.
Elise Lavoisier
Ces différentes visions en fait, à chaque musique, on a une vision différente, on peut regarder chaque image et chaque musique s’y colle parfaitement et c’est vraiment un bon travail quand même.
Journaliste
Cette installation à multi vision simultanée est à découvrir jusqu’à la fin du festival dimanche soir.