Compagnie Médiane, Valse Mathida
Notice
Pour répondre aux questions d'enfants sur leur arbre généalogique, Catherine Sombsthay et Emmanuelle Zanfonato, de la compagnie Médiane, installent en 1992 la sculpture mobile de Valse Mathilda dans un environnement musical de Pierre Kraft. Les personnages muets de ce carrousel humain sont des images collées sur des petits Lu, accrochés selon les événements de leur vie par la « montreuse de familles », Catherine Sombsthay.
- Europe > France > Alsace > Bas-Rhin > Strasbourg > Palais des Rohan
Éclairage
Catherine Sombsthay, ancienne étudiante en géologie, fonde la compagnie Médiane en 1984 après avoir créé, un an auparavant, le spectacle intimiste, Inter Exter, où quelques figures se rencontraient dans l'espace suspendu d'une cage pour oiseaux. Orientées tout d'abord vers le théâtre d'objets, les créations de Médiane – qui compte également la plasticienne Emmanuelle Zanfonato à la conception ou à l'interprétation – ont vite évolué vers des formes très inventives mêlant la théâtralité, les arts plastiques et la musique.
Les spectacles alternent scénographies en extérieur et à l'intérieur, jeune public et tous publics, petites formes et productions plus vastes, en interrogeant chaque fois les possibles à partir d'un questionnement différent. Quelques exemples parmi douze créations dont le texte n'est jamais le point de départ : Muséum, en 1985, amène le public de la rue à passer la tête par les trous aménagés dans une tente hexagonale pour observer un monde étonnant, à mi-chemin entre le muséum d'histoire naturelle et le laboratoire d'expérimentation, qu'entourent les visages expressifs des autres spectateurs... En 1994, Le Vertige des Hirondelles est un spectacle joué dans le vent avec chœurs, percussions et cerfs-volants. La création musicale et visuelle, Quelques pierres dans la rivière, en 1997, suggère les rites de passage, les moments essentiels de l'existence humaine (l'adolescence, le voyage, l'entrée dans le sommeil, les petites et grandes peines), grâce à une machine étrange qui transforme sons et lumières sous l'action des deux instrumentistes-chanteuses. Dans le dispositif tout en rond, aux couleurs vives de l'arc-en-ciel, de Pluie, en 2010, un curieux duo de musiciens bidouilleurs invite petits et grands à venir écouter la pluie pousser. Les Ariels, en 2012, sculpte la lumière pour raconter dans les replis de la scène, par des projections d'images, une légende familiale intemporelle, faite de quotidien, de bonheur simple et de silence... Chaque création de Médiane est une invitation à traverser les frontières artistiques ou mentales – la compagnie tourne elle-même énormément à l'étranger.