Montserrat Caballé chante Casta diva de la Norma de Bellini aux Chorégies d'Orange

11 novembre 1975
08m 21s
Réf. 01015

Notice

Résumé :

Aux Chorégies d'Orange 1974, Montserrat Caballé chante Casta diva de la Norma de Bellini tandis que le mistral ajoute sa poésie propre à un moment de grâce.

Date de diffusion :
11 novembre 1975
Source :

Éclairage

Protagoniste vedette du Trouvère de Verdi, premier opéra proposé aux Nouvelles Chorégies d'Orange en 1972, Monserrat Caballé y revient en 1974 pour chanter la Norma de Bellini, dont elle est, depuis le retrait de Maria Callas, considérée comme la meilleure interprète dans les année soixante-dix. Elle a chanté ce rôle à l'Opéra de Paris et à La Scala de Milan en 1972.

Elle a à affronter ce soir là avec ses collègues (Jon Vickers, dont ce fut l'unique Pollione, Agostino Ferrin en Oroveso et Josephine Veasey en Adalgise), le chef Giuseppe Patané, et tout un public frigorifié, un mistral déchaîné, qui ajoute sa poésie propre à la production fort classique de Sandro Sequi, jusqu'à obliger la diva à se couvrir d'un châle noir pour se protéger du froid au dernier acte.

La cantatrice catalane, qui songeait à arrêter une carrière sans éclat menée depuis ses débuts à l'Opéra de Bâle en 1956, est en 1965 propulsée du jour au lendemain star en remplaçant au pied levé Marylin Horne défaillante dans Lucrèce Borgia de Donizetti au Carnegie Hall de New York. Elle devient, par l'extraordinaire qualité de sa technique, et la splendeur de sa voix alliant perfection de l'émission, stabilité, art des nuances et des colorations, des demi-teintes et des pianissimi ineffables, l'interprète majeure du répertoire de bel canto qu'a ressuscité Maria Callas vingt ans auparavant. Elle redonne vie jusqu'au milieu des années soixante-dix à nombre de raretés de Bellini, Donizetti, Rossini, et chante ensuite un répertoire plus lourd en abordant les opéras de Verdi (Aïda, La force du destin, Don Carlos) ou Turandot de Puccini, et même l'Isolde de Wagner. Assurée du succès d'un instrument vocal irrésistible, elle donne peu de relief scénique à ses interprétations d'actrice placide. Aux Chorégies, elle reparaît encore de 1982 à 1985 pour La Force du destin, La Gioconda, Don Carlos et Simon Boccanegra.

Pierre Flinois

Transcription

(Musique)