On the subject of Welcome to Paradise by Alan Parker

13 mai 1990
03m 06s
Ref. 00255

Information

Summary :

Presentation of Alan Parker's film Come see the Paradise in competition, which deals with the fate of Americans of Japanese origin since the attack on Pearl Harbour in 1941.

Broadcast date :
13 mai 1990
Source :
A2 (Collection: JA2 20H )

Transcription

Daniel Bilalian
Le festival de Cannes maintenant. Ce soir, eh bien, il est américain ce festival. Le réalisateur Alan Parker, qui aime à réaliser des films polémiques, (vous le voyez là arriver sur les marches du palais du festival), comme ce fut le cas, donc, film polémique pour "Midnight Express" et le problème de la drogue ou encore "Mississipi Burning" évoquant le racisme. Dans "Bienvenue au paradis" qu'il présente ce soir, Alan Parker revient sur une histoire méconnue. Pendant la deuxième guerre mondiale, l'internement des ressortissants d'origine japonaise sur le territoire des Etats-Unis après l'attaque japonaise de Pearl Harbour, c'était en 1942, reportage Bruno Albin.
Bruno Albin
A Hollywood, un anglais, Alan Parker, ouvre un sombre livre d'image sur l'histoire américaine. Une histoire de déportation, de camps d'internement, d'hommes, de femmes et d'enfants arrachés à leur espoir de vie meilleure. C'est juste après Pearl Harbour, le Japon vient d'humilier les Etats-Unis, les Américains d'origine japonaise font aussitôt figure de boucs émissaires et l'armée convint le président Roosevelt de signer un ordre d'expulsion. Cent vingt mille personnes partent en quelques jours, perdant tout ce qu'elles laissent derrière elles. Au bout du voyage, il y a le désert et du fil de fer barbelé. Alan Parker a appelé son film comme "Come See the Paradise", étrange paradis.
Alan Parker
(Traduction) "Come See the Paradise", c'est l'histoire d'un paradis, d'une promesse que les Etats-Unis n'ont pas tenue. C'est un titre ironique.
Bruno Albin
45 ans plus tard, la communauté américaine d'origine japonaise est l'une des plus organisée de Californie. Ces hommes et ces femmes ont presque tous vécus dans les camps. Certains y sont nés. Ils discutent aujourd'hui de la répartition de l'argent que le gouvernement fédéral vient finalement de leur attribuer mais il est des choses que l'argent ne répare pas.
Inconnue 1
(Traduction) Nous n'étions pas responsables de cette guerre, nous étions tout simplement innocents, nous n'avions rien avoir avec cette guerre.
Inconnue 2
(Traduction) Sur le fond, ce n'était pas différent de ce que les Allemands ont fait aux juifs, à ceci près que nous n'avions pas été gazés.
Bruno Albin
L'histoire de la famille Kawamura, les héros du film de Alan Parker, fouille ce passé où des citoyens américains portaient leur identité sur des étiquettes accrochées au revers de leurs vêtements.
Alan Parker
(Traduction) Cela vaut toujours la peine de raconter des histoires de gens, d'attirer l'attention du public sur l'histoire, qu'il apprenne comment les gens sont capables de se traiter les uns les autres. Le respect des droits de l'Homme, ce sera toujours d'actualité malheureusement.
Bruno Albin
Ces jeunes américains sont les petits-enfants des hommes et des femmes de la génération des camps du désert. Là où l'histoire s'est écrite, et où Alan Parker a tourné son film, une simple plaque formule un espoir. Celui que l'injustice et l'humiliation, conséquences de l'hystérie, du racisme et de l'exploitation économique, ne ressurgissent jamais.
Inconnu
(Traduction) N'oubliez jamais ça. (Traduction) Jamais. C'est comme chez vous. Vous ne vouliez pas oublier non plus n'est-ce pas ? (Traduction) Ne jamais oublier. Toujours se souvenir.