La forêt des Landes dévastée par la tempête Klaus
Notice
La tempête Klaus a dévasté 60% du massif forestier landais occasionnant de nombreux dégâts. Les travaux de déblaiement et de sécurisation des chemins forestiers ont commencé. Les conséquences économiques pour la filière bois s'annoncent lourdes, le reboisement après la tempête de 1999 étant à peine terminé.
Éclairage
Dix ans à peine après la tempête Martin qui avait ravagé le département des Landes et détruit plus de 5 ans de récolte, la tempête Klaus plus violente et plus localisée, s'abattait sur le massif Landais, dévastant jusqu'à 60 % des surfaces forestières.
Les leçons tirées de la tempête de 1999 permirent d'alerter les populations sur la violence des vents et de mobiliser en amont tous les acteurs concernés par le phénomène : pouvoirs publics, opérateurs de transport et d'énergie. Les accès furent ainsi très rapidement dégagés, autorisant l'acheminement des secours. La mécanisation accrue des moyens de débardage, conséquence directe de la précédente tempête, avait porté ses fruits.
Toutefois, les répercussions sur la filière sylvicole furent catastrophiques. Le massif landais est en effet voué à l'exploitation de la ressource ligneuse. La tempête avait essentiellement produit des chablis, c'est-à-dire de vieux arbres déracinés sous l'effet du vent, naturellement destinés à la construction. Si en 1999 le marché de l'immobilier espagnol avait réussi à absorber une grande part des bois couchés, il n'allait pas en être de même en 2009 alors que la crise économique était à son paroxysme. Klaus s'était ainsi abattu au plus mauvais moment : déjà sinistrée, la filière bois ne disposait plus de débouchés pour écouler ses stocks.
La tempête eut une autre conséquence : les arbres tombés pèle mêle avaient à nouveau rendu le massif impraticable. Il fallait rapidement extraire les grumes (troncs d'arbres abattus) faute de quoi la saison touristique qui draine chaque année près de 60 000 touristes sous les pins, allait être compromise....