La station de Biscarrosse balayée par un violent orage
Notice
Le 15 juillet 2003 la station de Biscarrosse est balayée par un violent orage ; le journal de France 2 lui consacre une page spéciale revenant sur l'ampleur des dégâts, l'évacuation du camping de la Rive et l'organisation des secours et sur les conséquences pour l'économie locale, quelques mois après la marée noire du Prestige.
Éclairage
Le 15 juillet 2003, la commune de Biscarrosse est traversée par un violent orage ; une sorte d'ouragan qui ravage tout sur son passage. Les pins ne résistent pas et tombent ou leur cime se casse. Une alerte météo a été donnée, des campings ont évacué leurs clients, d'autres n'ont apparemment pas réagi et c'est le drame. Des caravanes sont écrasées par les arbres avec leurs occupants à l'intérieur.
Ces phénomènes météorologiques n'ont rien d'exceptionnel. Il s'en produit tous les étés. Ils se forment en mer et pénètrent sur les terres. Ils sont plus ou moins violents mais à chaque fois couchent les pins sur leur passage, surtout s'il a plu les jours précédents.
Sur la côte landaise, les campings sont sous les arbres. Certains sont de grosses structures qui accueillent près de 3 000 personnes. Pour ces estivants, c'est le temps du farniente et de l'insouciance. Qui imagine que l'orage annoncé à la météo, pour ceux qui écoutent la radio ou regardent la télévision, va renverser ces pins cinquantenaires ? Et à l'heure de l'apéritif, la tornade orageuse balaye, avec des rafales de plus 100 km/h, les campings, culbutant les pins, les tentes, les caravanes et leurs occupants. La terreur et le drame mettent fin à ces vacances qui pour beaucoup débutent tout juste.
Ce jour là les pompiers sont en alerte et interviennent très vite. Trois campings sont particulièrement touchés car rien n'a été organisé pour mettre à l'abris les campeurs. Le SAMU intervient comme vous pouvez le voir dans la vidéo. Le bilan est sévère, trois morts dont un enfant de deux ans et une soixantaine de blessés, souffrant essentiellement de fractures aux membres.
Les villas sous les pins aussi sont victimes de cette tempête orageuse. Des toits éventrés, des cheminées culbutées. Les experts ont du travail comme les charpentiers et les couvreurs.
Très vite, la station est nettoyée. Les traces restantes sont effacées après la saison. Ainsi les pins disparaissent-ils des campings, remplacés par des feuillus.
Si très vite la saison reprend, les conséquences de cette tempête sont maintenant judiciaires. Trois campings sont poursuivis par les victimes. Il est reproché à leurs responsables de ne pas avoir répercuté l'alerte météo et de ne pas avoir pris de précautions. En première instance, ils seront relaxés pénalement. Mais un des campings est condamné civilement à payer 120 000 euros aux familles des victimes. En juillet 2011, l'affaire est en attente du jugement en appel qui doit être rendu après la saison.