La difficile lutte contre les incendies après le passage de la tempête Klaus
Notice
Eté 2009, la forêt des Landes porte les stigmates du passage de la tempête Klaus. Le terrain accidenté rend difficile les conditions d'intervention des pompiers qui s'entraînent sans relâche et se forment à une technique importée du Midi consistant à laisser venir le feu jusqu'à une ligne accessible aux camions : la ligne d'appui.
Éclairage
Le tempête Klaus, en janvier 2009, a chamboulé le paysage forestier landais. Le sous-bois est encombré de troncs enchevêtrés. Fini l'accessibilité de la forêt malgré le travail extraordinaire accompli par les sapeurs-pompiers venus en renfort de toute la France pour dégager les accés.
Au printemps, les pistes principales sont ouvertes mais la forêt est toujours inaccessible aux engins. D'où l'adaptation des techniques pour faire face à un incendie. Le Conseil général des Landes demande à l'État que des Canadairs soient stationnés à Mérignac pour la saison des feux, de façon à raccourcir les délais d'intervention et à pouvoir attaquer les incendies naissant depuis les airs.
Les bulldozers font leur retour dans la lutte contre le feu. Ils sont mis à disposition du SDIS, Service Départemental Incendie et Secours, quand c'est nécessaire, par des entreprises de BTP, en particulier A'lienor qui construit l'autoroute A 65 Bordeaux-Pau cette année là. Ces engins réalisent autour du brasier une sorte de pare-feu qui stoppe sa progression par privation de combustible et permet aux camions citerne forestiers d'approcher des foyers.
Ces pare-feux surtout évitent, lors d'une reprise, que le feu ne sorte du périmètre dans lequel les sapeurs-pompiers l'ont circonscrit. Dans l'urgence, ils servent d'appui pour des feux tactiques. La végétation mitoyenne est ainsi retirée par cette technique ; les risques de reprise et surtout de propagation en dehors du périmètre défini sont réduits.
Autre élément important dans la lutte contre les incendies, la surveillance de la forêt.
Prodalis, système de surveillance par vidéo, depuis les 19 tours de guet, est opérationnel. Deux caméras balaient un panorama de 360° en une minute. Un ordinateur compare les images de deux balayages consécutifs, et dès qu'une anomalie apparaît, déclenche une alerte. Les feux sont détectés dans un délai très court. Entre 3 et 4 minutes après avoir démarré. Un opérateur surveille sur un écran l'ensemble du massif forestier depuis le CODIS, Centre Opérationnel Départemental Incendie et Secours. En période de risque important, deux autres opérateurs viennent en renfort.
Lorsqu'un feu est détecté, l'officier de permanence peut suivre sur écran géant son évolution en salle de feu. Ainsi les moyens mis en œuvre sont adaptés à la situation en temps réel : envoi de renforts ou rappel d'unités si elles ne s'avèrent pas nécessaires.
Cette rapidité de détection permet de mettre en œuvre les moyens les plus appropriés au sinistre. Dans l'été 2009, le SDIS des Landes va combattre 196 feux, ; seuls 6 incendies auront une surface de plus de 0,65 hectares. Le feu le plus important ravage à Meilhan 260 hectares de chablis.