La formation de gardes nature dans les Landes
Notice
Dans le cadre des emplois jeunes créés par le Conseil général des Landes, 22 jeunes reçoivent, à Mimizan, une formation de gardes nature dispensée par l'Office National des Forêts. Ils auront pour mission la surveillance des espaces naturels, l'information auprès du public et enfin l'inventaire de la faune et de la flore.
Éclairage
Le 21 avril 1997, le président de la République Jacques Chirac dissout l'Assemblée nationale pour anticiper les législatives. Le 1er juin suivant, la gauche plurielle gagne largement les élections entraînant une mobilisation des associations de chômeurs pour relever les minima sociaux. Les bureaux de l'ANPE et des ASSEDIC sont occupés pendant plusieurs semaines : le taux de chômage atteint 12,5 %, celui des 15-24 ans, culmine à 26 %.
Dans ce contexte le gouvernement Jospin crée les "emplois jeunes" dans le cadre de la loi n° 97-940 du 16 octobre. Très populaire dès sa création, ce type de contrat aidé à durée déterminée, signé pour une durée de 5 années, peut être rompu à chaque date anniversaire. Réservé aux personnes de moins de 26 ans, il peut cependant être attribué à des personnes de 26 à 29 ans n'ayant jamais perçu d'allocations chômage.
C'est un succès puisque, 10 ans après le lancement de ce dispositif suspendu en 2002, 74 % des jeunes embauchés début 1999 ont occupé un emploi immédiatement après leur sortie du système qui, de 1999 à 2005, aura permis de pourvoir 470 000 postes, concourant à la baisse de la courbe du chômage qui enregistre un taux de seulement 17,5 % en 2001 pour remonter ensuite...
Dans les Landes, on n'est pas en reste et, à Mimizan, site classé inscrit au réseau Natura 2000, le Conseil général crée "un nouveau métier" : "cavalier vert" ou "écogarde". Des noms surprenants pour désigner des gardes forestiers à cheval chargés de surveiller les zones dunaires particulièrement fragiles. Ici, le développement touristique et la pression foncière exigent en effet une attention particulière et, dans le droit fil de ce que préconise la directive 92/43/CEE concernant la conservation des habitats naturels ainsi que des espèces de faune et de flore sauvage, on s'efforce de faire de l'éducation à l'environnement.
La formation d'une vingtaine de jeunes dans ce domaine s'inscrit donc dans un contexte qui met à profit toutes les opportunités en matière d'emploi et de protection des espaces naturels.