Label de qualité pour les poulets des Landes
Notice
Depuis les crises sanitaires de la vache folle et de la dioxine, les consommateurs se tournent vers les labels de qualité qui répondent à un cahier des charges et à des contrôles très stricts. Exemple d'un producteur landais de poulets qui, en plus du Label rouge, bénéficie de la mention spéciale "élevé en libre parcours".
Éclairage
La part grandissante de la grande distribution sur le marché alimentaire, la pression à la baisse qu'elle exerce sur les prix ont poussé à des dérives du côté des producteurs dans le but d'abaisser sans cesse les coûts de production et de tenter de maximiser les profits. La crise dite "de la vache folle" qui eut pour cause une totale perversion des normes d'alimentation des animaux attira l'attention du public des consommateurs sur ces dérives. Celle-ci, au milieu des années 1990 se traduisit par une certaine désaffection vis-à-vis de la viande bovine et par une augmentation significative (25%) de la consommation de volaille. Les poulets se retrouvèrent alors en masse sur les étals, mais, échaudés, les consommateurs se tournèrent plutôt vers des produits de qualité, certifiés par des labels officiels.
Parmi ces derniers, le plus ancien pour les volailles est le Label rouge obtenu par les poulets landais dès le milieu des années 1960. Au début du XXIe siècle, ce label regroupe les producteurs d'un vaste espace englobant les départements du Gers et des Landes, ces dernières bénéficiant en outre d'une mention indiquant que les animaux ont été élevés en liberté. Ces productions doivent s'accompagner d'un contrôle strict qui porte sur les conditions d'élevage (densité, parcours) mais surtout sur les conditions sanitaires : alimentation exclusivement végétale (à l'exclusion de toute farine animale) sans addition d'antibiotiques. Pour le consommateur final, cela se traduit par un doublement du prix par rapport aux volailles ne bénéficiant d'aucune protection dont on peut soupçonner, vu les conditions imposées aux autres, qu'elles sont nourries de farines végétales et "gavées" d'antibiotiques tout en ne disposant que d'un espace confiné ou pas d'espace du tout. Cela signifie que "le consommateur" n'a pas droit aux mêmes protections, selon que son pouvoir d'achat est plus ou moins élevé : les inégalités sociales se retrouvent dans l'assiette.