La coopérative de production de poulets jaunes des Landes de Buglose
Notice
Créée 10 ans plus tôt à Buglose, la coopérative de production de poulets jaunes des Landes emploie, en 1969, plus de 100 personnes et sa production est placée sous label agricole. Elle travaille en collaboration avec 200 producteurs de maïs et de volailles élevées en plein air, selon la méthode traditionnelle landaise.
Éclairage
Dans les années 1960, des changements rapides ont affecté l'économie landaise, basée essentiellement sur l'agriculture : la mécanisation, l'intégration croissante au marché national, le développement de l'économie de marché, le besoin accru de liquidités ont entraîné la concentration des exploitations. En même temps, l'essor de la société de consommation ouvrait de nouvelles perspectives aux producteurs. C'est ce qui explique le succès constaté après dix ans d'exercice de cette usine de production de volailles de Buglose, née vers 1960 d'une initiative privée.
Certains facteurs favorables, outre ceux que nous venons de mentionner ont pu jouer dans ce succès : l'abondance des terrains de parcours nécessaires à cet élevage de poulets en liberté, l'existence d'une grand nombre d'exploitations familiales, la concentration n'en étant encore qu'à ses débuts, pouvant produire du maïs à faible coût, la présence d'une main-d'œuvre féminine de femmes et de filles d'agriculteurs libérées des tâches agricoles par la mécanisation qui apportent un revenu régulier, même s'il est modeste, à la ferme.
Notons l'importance de la production : presque deux millions de bêtes abattues par an, et ce pour 200 producteurs seulement réunis en coopérative : nous sommes loin de l'élevage traditionnel ! Même si les animaux bénéficient d'un certain confort, concrétisé par l'obtention du label rouge en 1965, nous sommes bien dans un type d'élevage semi-industriel, la quantité produite important plus que la qualité gustative, quoiqu'il y ait eu bien pire à l'époque, le fameux « poulet aux hormones ». Des contrôles ont lieu, mais ils sont avant tout sanitaires : nous sommes à une période où il faut nourrir une population de plus en plus urbanisée. La sécurité des consommateurs semble être le souci majeur des autorités. Ce n'est que plus tard, lorsque les besoins seront satisfaits que l'on pourra diversifier la production et se tourner vers des volailles de meilleure qualité.