La coopérative de production de poulets jaunes des Landes de Buglose

30 janvier 1969
02m 23s
Réf. 00155

Notice

Résumé :

Créée 10 ans plus tôt à Buglose, la coopérative de production de poulets jaunes des Landes emploie, en 1969, plus de 100 personnes et sa production est placée sous label agricole. Elle travaille en collaboration avec 200 producteurs de maïs et de volailles élevées en plein air, selon la méthode traditionnelle landaise.

Date de diffusion :
30 janvier 1969

Éclairage

Dans les années 1960, des changements rapides ont affecté l'économie landaise, basée essentiellement sur l'agriculture : la mécanisation, l'intégration croissante au marché national, le développement de l'économie de marché, le besoin accru de liquidités ont entraîné la concentration des exploitations. En même temps, l'essor de la société de consommation ouvrait de nouvelles perspectives aux producteurs. C'est ce qui explique le succès constaté après dix ans d'exercice de cette usine de production de volailles de Buglose, née vers 1960 d'une initiative privée.

Certains facteurs favorables, outre ceux que nous venons de mentionner ont pu jouer dans ce succès : l'abondance des terrains de parcours nécessaires à cet élevage de poulets en liberté, l'existence d'une grand nombre d'exploitations familiales, la concentration n'en étant encore qu'à ses débuts, pouvant produire du maïs à faible coût, la présence d'une main-d'œuvre féminine de femmes et de filles d'agriculteurs libérées des tâches agricoles par la mécanisation qui apportent un revenu régulier, même s'il est modeste, à la ferme.

Notons l'importance de la production : presque deux millions de bêtes abattues par an, et ce pour 200 producteurs seulement réunis en coopérative : nous sommes loin de l'élevage traditionnel ! Même si les animaux bénéficient d'un certain confort, concrétisé par l'obtention du label rouge en 1965, nous sommes bien dans un type d'élevage semi-industriel, la quantité produite important plus que la qualité gustative, quoiqu'il y ait eu bien pire à l'époque, le fameux « poulet aux hormones ». Des contrôles ont lieu, mais ils sont avant tout sanitaires : nous sommes à une période où il faut nourrir une population de plus en plus urbanisée. La sécurité des consommateurs semble être le souci majeur des autorités. Ce n'est que plus tard, lorsque les besoins seront satisfaits que l'on pourra diversifier la production et se tourner vers des volailles de meilleure qualité.

Francis Brumont

Transcription

(Musique)
Journaliste
Il y a à peine plus de 10 ans, à la limite de la forêt landaise, dans le petit village de Buglose, s’étendaient des champs abandonnés. Aujourd’hui, grâce au dynamisme d’un jeune PDG, une industrie y est née, la Coopérative de Production de Poulets Jaunes des Landes.
(Musique)
Journaliste
Il y a 10 ans, une aventure. Le directeur était pratiquement seul. Aujourd’hui, il emploie plus de 100 personnes, l’usine est d’ailleurs en voie d’extension et l’on écoule la production de 200 agriculteurs producteurs de maïs et de poulet, ceci selon [incompris].
(Musique)
Journaliste
Le poulet, vous l’avez vu est élevé en liberté, il est donc nourri au maïs selon la méthode fermière traditionnelle du département des Landes. Placée sous label agricole délivré par le ministère de l’Agriculture, cette production subit de nombreux contrôles. Contrôles internes effectués par l’entreprise, à savoir, conditions techniques d’élevage, surveillance sanitaire, respect des normes de production. Contrôles externes effectués par les Services de la Répression des Fraudes et Direction des Services Vétérinaires.
(Musique)
Journaliste
Ce sont donc 35 000 poulets pas semaine qui passent dans cette usine, soit par an, 1 800 000 poulets, qui ont consommé 800 tonnes de maïs par mois. Le Poulet Jaune des Landes est alors dirigé vers les quatre coins de France et c’est peut-être celui que vous mangez en ce moment même.