Union des coopératives des vins de Tursan et de Chalosse
Notice
Outre l'excellente qualité des raisins, les vendanges 2000 en Tursan sont marquées par la fusion de la Coopérative des Vignerons du Tursan avec celles de Mugron et Pouillon. Cette nouvelle organisation devrait permettre de consolider la filière viticole landaise.
Éclairage
La Cave des Vignerons Landais qui réunit à présent tous les terroirs du département fait elle-même partie des 14 appellations des vins du Sud-Ouest. Cette fusion a de fait conféré une meilleure visibilité du vignoble dans la multitude des appellations de ces terroirs (Chalosse, Sables de ‘lOcéan, Sables Fauves, Côtes de l'Adour et Tursan), tout en affichant ainsi des types de sols et de modes de vinification respectueux des caractéristiques spécifiques. Les sols de sables fauves, argilo-calcaires, de galets ou de limons et de gravettes produisent des vins aux rendements maîtrisés et aux cépages respectés dans leur origine de terroir.
Ce sont à présent plus de 450 hectares en Tursan et 120 hectares en Chalosse sur lesquels travaillent plus de 150 vignerons qui se sont retrouvés après l'union des caves de Tursan et Chalosse en l'an 2000. Cette inscription dans une problématique économique plus pertinente a permis de consolider une véritable filière, une démarche qualité qui valorisent les produits et favorisent les ventes, soit 1,4 millions de bouteilles dans cette période.
L'union de ces deux vignobles – Chalosse et Tursan – si elle se scelle techniquement et économiquement en 2000, était déjà une réalité attestée par l'histoire. La mémoire des liens qui unissaient des ordres monastiques et de grands édifices religieux – Bénédictins à Saint-Sever et Augustins à Geaune notamment – et les vignobles, le souvenir de la navigation depuis le port de Mugron attestent de l'ancrage de ce terroir landais le long de l'Adour.
Les caves de Chalosse s'étaient déjà réunies en 1989, intégrant les petites caves de Orthevielle, Labatut, Saint-Criq Chalosse dans une unité Mugron-Pouillon. Ces deux dernières produisaient, avec celle de Tursan les 2/3 de la production dans les années 1960, période qui mettait en évidence la nécessité de régénérer un vignoble malmené et vieilli depuis le début du XXe siècle (dernière attaque de phylloxéra en 1903). Ces premières fusions avaient déjà été une opportunité d'amélioration du vignoble, sur la base de cépages de qualité comme le Tannat, l'Egiodola et le Cabernet en rouge, le Baroque, Gros Manseng, Sauvignon et l'Arriloba en blanc (exclusivement en Chalosse).
Aux côtés des coopérateurs réunis, une vingtaine de producteurs indépendants proposent leurs vins en Tursan, Chalosse, Vins des Sables, et Vins des Sables Fauves.
Bibliographie :
- SEILLAN, Georges, "Vignobles d'autrefois et vigne d'aujourd'hui en Chalosse", Bulletin de la Société Borda, 1995.
- SEILLAN, Georges, "Un vignoble landais du XIIe au XVIIIe siècle", Bulletin de la Société Borda, 1958.
- 52ème Congrès d'études régionales de la Fédération Historique du Sud-Ouest, 11 et 12 septembre 1999, Saint-Emilion. Vigne, vins et vignerons de Saint-Emilion et d'ailleurs, Talence : Maison des sciences de l'homme d'Aquitaine, 2000.
- TAILLENTOU, Jean-Jacques, "Originalités du vignoble disparu des dunes du littoral landais (XVIIIe-XIXe)". Vignes, vins et vignerons de Saint-Émilion et d'ailleurs : actes du 52ème Congrès d'études régionales de la Fédération historique du Sud-Ouest tenu à Saint-Émilion, 2000
- SAINT-JOURS Bernard, La Bastide de Geaune en Tursan, Marseille : Laffitte, 1980.
- COMBRET Henri, Les vins gourmands du sud Aquitain, Escout : éd. de l'auteur, 1993.
- Collectif, Landes, Paris : Chritine Bonneton Éditeur, 1991.
- DION Roger, Histoire de la vigne et du vin en France, des origines au XIXe, Paris : Flammarion, 1977.