L'installation des cadres japonais à Pontonx
Notice
Suite à l'implantation de l'usine Sony à Pontonx, plusieurs cadres japonais s'installent dans les Landes pour des périodes plus ou moins longues. Leur intégration passe notamment par la scolarisation de leurs enfants. Exemple avec la famille Tanaka.
Éclairage
L'implantation d'entreprises industrielles étrangères en France dans les années 1980-2000 est devenue un enjeu politique central à l'échelle nationale. Alors que la France traverse une crise industrielle sans précédent, conduisant à la fermeture de nombreuses activités traditionnelles (textile, charbon, mines, etc.), les pouvoirs publics sont à la recherche d'investisseurs susceptibles de relancer l'activité industrielle et l'emploi tout particulièrement ceux provenant des pays alors en pleine expansion, notamment le Japon. Des facilités d'investissements sont alors proposées par l'ensemble des gouvernements successifs, depuis le gouvernement Mauroy, et parfois même par les collectivités locales. C'est ainsi que Sony et Toyota s'implantent dans diverses régions industrielles françaises.
Dans les Landes, à Pontonx, en 1984, le groupe Sony installe une unité de production de cassettes vidéo en VHS. L'apparition et la généralisation des magnétoscopes dans les ménages français, puis l'essor des caméras par vidéocassettes permettent un essor rapide de la production, avec plus de 300 salariés. Comme ailleurs, quelques cadres japonais et leurs familles accompagnent ces implantions dans les premiers temps et sont accueillis sur le sol français. Les éléments intégrateurs de la main d'œuvre étrangère trouvent toute leur place pour des populations de cadres ou techniciens supérieurs dans une logique très républicaine : l'école pour les enfants, l'apprentissage de la langue comme ciment de l'intégration. Ces populations ne constituent cependant pas un socle de migration durable, les entreprises japonaises ayant pour habitude d'organiser pour leurs cadres de brefs séjours de un à deux ans à l'étranger, visant à contrôler les conditions du développement de leur activité, avant de laisser le management de ces usines à des cadres nationaux.
Dans les Landes, la production, malgré plusieurs restructurations de la production vers la bande vidéo professionnelle, sera définitivement interrompue en 2009. Le groupe Sony quitte alors le département.