Pontonx : négociations entre le PDG de Sony France et les salariés de l'usine landaise
Notice
Séquestré pendant 18 heures par les salariés du site de Pontonx-sur-l'Adour, le PDG de Sony France, Serge Foucher, a été libéré en échange d'une nouvelle négociation avec les représentants syndicaux. Au terme de cette réunion, les salariés, soutenus par Henri Emmanuelli, déplorent le manque d'avancées relatives au plan social.
Éclairage
Le plan social à l'usine Sony Pontonx dans le cadre d'une série de plans sociaux à Sony France
Ce document de France 3 fait état des négociations relatives au plan social qui concerne l'usine Sony de Pontonx. Unis et tout à coup syndiqués, les salariés obtiennent quelques avancées (allongement des congés de reclassement ou départ à la retraite anticipé...) après séquestration du PDG de Sony France, mais cet accord reste très inférieur à celui qui avait été proposé lors d'autre plans sociaux de Sony (en particulier pas d'indemnités supérieures au minimum légal). Le président du Conseil général, Henri Emmanuelli défend les salariés. C'est le même qui en 1982 se réjouissait de l'implantation dans les Landes de l'usine Sony, porteuse de promesses d'emplois durables.
Pour éclairer ces images, il faut noter que ces négociations à Pontonx se situent dans un cadre général de multiplication des plans sociaux en France, le ministère du travail en recensera d'ailleurs 2242 en 2009, contre 1061 en 2008 et 957 en 2007, et dans le cadre particulier du désengagement du territoire national de Sony qui négocie à la fermeture ou à la diminution des effectifs dans ses autres usines françaises de Bayonne et de Ribeauville :
• Bayonne dans les Pyrénées-Atlantiques
La première unité crée en 1981 fabriquait des cassettes audio, cette production en déclin fut transférée à l'usine italienne de Rovereto, et remplacée jusqu'à sa cession définitive en 2001 et le reclassement d'une faible partie du personnel, par des productions sans avenir, boitiers et coquilles plastiques, fabriqués pour beaucoup moins cher en Asie.
La deuxième unité de circuits imprimés et de têtes de lecture laser, inaugurée en grande pompe en 1992 fut cédée cinq ans plus tard, pour aboutir à sa fermeture définitive quelques mois plus tard. Actuellement, on peut observer sa destruction matérielle totale.
• Ribeauville dans le Haut-Rhin
Crée en 1986, cette usine alsacienne qui a compté jusqu'à 1600 salariés, fabriquait à l'origine des lecteurs CD, des autoradios et des magnétoscopes. Un service après-ventes de 300 personnes y répare des appareils électroniques venus de toute l'Europe. Elle a connu de nombreux plans sociaux, en 2007, 70% des employés étaient concernés. En 2011, il ne restait que 580 salariés.
Notons de plus que dans un secteur certes différent, la filiale française de Sony BMG, un des labels majeurs du disque, va supprimer un salarié sur trois dans le cadre d'un deuxième plan social.