Visite d'une future maison Folie la Condition Publique à Roubaix
28 avril 2003
01m 54s
Réf. 00087
Notice
Résumé :
La Condition Publique de Roubaix, autrefois un ensemble de stockage et de commerce de la laine, classé monument historique, est en travaux pour devenir une maison Folie dans le cadre de Lille 2004. Pascale Debrock, codirectrice, présente les projets d'aménagement. Des associations rénovent le toit terrasse. Dalila Saïdi, responsable du chantier, surveille la préservation des espèces végétales.
Type de média :
Date de diffusion :
28 avril 2003
Source :
France 3
(Collection:
JT midi Nord Pas de Calais
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Il s’agit de la métamorphose du bâtiment de la Condition Publique de Roubaix en maison Folie à l'occasion de Lille capitale européenne de la culture 2004.
Construit en 1902 par l’architecte Alfred Bouvy comme entrepôt de conditionnement de la laine et des soies, ce bâtiment monumental en briques à structure de béton s’élève à huit mètres et est entièrement couvert de toits-terrasses. Il est divisé par une rue intérieure couverte tandis que les façades courent sur 241 mètres en front-à-rue, rythmées par un décor de briques vernissées et de pierres blanches. Aux deux hangars de part et d’autre de la rue intérieure, s’ajoutent des laboratoires et la maison familiale du directeur. Quand le conditionnement cesse son activité en 1972, ce sont près de 10 000 m² qui sont rachetés par une entreprise de transports maritimes et aériens qui occupera les lieux jusqu’en 1998, date à laquelle le bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques [1].
Le concept de maison-Folie est créé en 2000 après la désignation de Lille comme capitale européenne de la culture pour l’année 2004. Douze maisons-Folie seront aménagées dans la métropole transfrontalière, le plus souvent au sein de friches urbaines remarquables comme la brasserie de Lille-Moulins, la linière de Lille-Wazemmes, le fort de Mons-en-Baroeul, l’hospice d’Havré à Tourcoing, la Ferme-d’en-Haut à Villeneuve d’Ascq, la salle Beaulieu à Lomme-Délivrance ou encore la Condition Publique à Roubaix. Ce sont de nouveaux équipements publics de quartier, fédérés en réseau, pour un projet culturel, artistique, social et urbain.
Pascale Debrocq, responsable de la programmation de cette nouvelle manufacture culturelle, évoque les choix de réhabilitation qui s’élèvent à 11 millions d’euros en 2003, financés par l’Europe, l’Etat, la Région, Lille-Métropole et la ville de Roubaix. De part et d’autre de la rue couverte, les anciens magasins se transforment en un bâtiment de diffusion avec salle d’exposition et un bâtiment de production et de création avec une salle de spectacle pouvant accueillir 1200 personnes. La réhabilitation est menée par l’équipe Patrick Bouchain, L. Julienne et N. Condorcet qui s’exerce à une "mise en vie" de l’édifice. Les salles d’exposition et de production sont complétées d’un restaurant, d'un espace d’accueil, d'une artothèque. Les toits terrasses ont été transformés en jardins suspendus en privilégiant la flore en place comme témoin de l’histoire du bâtiment. Une place publique devant l’ensemble permet une véritable intégration à la ville et au quartier.
La Condition Publique est devenue avec le musée de la Piscine, un des lieux-phares de la vie culturelle de la métropole [2].
[1] Voir l'historique du bâtiment et du projet sur le site de la Condition Publique.
[2] Outre l'espace spectacle, la Condition Publique intègre L’Espace Croisé centre d’art contemporain , un pôle "exposition" axé sur la création graphique, la photographie et les arts plastiques, les Laboratoires, un espace qui accueille photographes designers, des compagnies, des éditeurs...
Construit en 1902 par l’architecte Alfred Bouvy comme entrepôt de conditionnement de la laine et des soies, ce bâtiment monumental en briques à structure de béton s’élève à huit mètres et est entièrement couvert de toits-terrasses. Il est divisé par une rue intérieure couverte tandis que les façades courent sur 241 mètres en front-à-rue, rythmées par un décor de briques vernissées et de pierres blanches. Aux deux hangars de part et d’autre de la rue intérieure, s’ajoutent des laboratoires et la maison familiale du directeur. Quand le conditionnement cesse son activité en 1972, ce sont près de 10 000 m² qui sont rachetés par une entreprise de transports maritimes et aériens qui occupera les lieux jusqu’en 1998, date à laquelle le bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques [1].
Le concept de maison-Folie est créé en 2000 après la désignation de Lille comme capitale européenne de la culture pour l’année 2004. Douze maisons-Folie seront aménagées dans la métropole transfrontalière, le plus souvent au sein de friches urbaines remarquables comme la brasserie de Lille-Moulins, la linière de Lille-Wazemmes, le fort de Mons-en-Baroeul, l’hospice d’Havré à Tourcoing, la Ferme-d’en-Haut à Villeneuve d’Ascq, la salle Beaulieu à Lomme-Délivrance ou encore la Condition Publique à Roubaix. Ce sont de nouveaux équipements publics de quartier, fédérés en réseau, pour un projet culturel, artistique, social et urbain.
Pascale Debrocq, responsable de la programmation de cette nouvelle manufacture culturelle, évoque les choix de réhabilitation qui s’élèvent à 11 millions d’euros en 2003, financés par l’Europe, l’Etat, la Région, Lille-Métropole et la ville de Roubaix. De part et d’autre de la rue couverte, les anciens magasins se transforment en un bâtiment de diffusion avec salle d’exposition et un bâtiment de production et de création avec une salle de spectacle pouvant accueillir 1200 personnes. La réhabilitation est menée par l’équipe Patrick Bouchain, L. Julienne et N. Condorcet qui s’exerce à une "mise en vie" de l’édifice. Les salles d’exposition et de production sont complétées d’un restaurant, d'un espace d’accueil, d'une artothèque. Les toits terrasses ont été transformés en jardins suspendus en privilégiant la flore en place comme témoin de l’histoire du bâtiment. Une place publique devant l’ensemble permet une véritable intégration à la ville et au quartier.
La Condition Publique est devenue avec le musée de la Piscine, un des lieux-phares de la vie culturelle de la métropole [2].
[1] Voir l'historique du bâtiment et du projet sur le site de la Condition Publique.
[2] Outre l'espace spectacle, la Condition Publique intègre L’Espace Croisé centre d’art contemporain , un pôle "exposition" axé sur la création graphique, la photographie et les arts plastiques, les Laboratoires, un espace qui accueille photographes designers, des compagnies, des éditeurs...
Dominique Mons
Transcription
Martin Igier
Sur le terrain, le directeur de Lille 2004, Didier Fusillier, promet que le programme définitif sera bouclé pour la fin du mois de mai. En attendant, les travaux battent leur plein, comme à la Condition Publique de Roubaix, métamorphosée en maison-Folie, Marie-Agnès Bourgain et Fabien Hembert.(musique)
Marie-Agnès Bourgain
C’est un bâtiment majestueux, plus que centenaire, au coeur du quartier du Pile. Un ensemble de 8000 mètres carrés, autrefois construit pour le stockage et le commerce de la laine et désormais classé monument historique. La Condition Publique sera dans quelques mois l’une des plus imposantes maison- Folie de Lille 2004.Pascale Debrock
Ici, vous êtes donc dans la rue couverte de la Condition Publique, et donc vous voyez que le bâtiment est séparé en deux parties. Donc, ce bâtiment-là sera plutôt le bâtiment de diffusion où il y aura une salle de spectacle, des salles de, d’exposition, mais également un bar, un restaurant, un petit bazar où on pourra y acheter des livres, des disques, etc. Donc, dans l’autre bâtiment, plus le lieu de production et de fabrication et de création,Marie-Agnès Bourgain
Mais avant de devenir cette manufacture culturelle, la Condition Publique va subir une cure de jouvence. Une petite folie de près de 11 millions d’Euros financée par l’Europe, l’État, la région, le département et la ville. Le chantier vient de démarrer, trois associations d’insertion de Roubaix rénovent les gigantesques toits terrasses. Il s’agit de retirer la terre avant d’entreprendre les travaux d’étanchéité tout en préservant certaines espèces végétales.Dalila Saïdi
L’originalité de ces mousses tient en quelque sorte au fait qu’elles soient bien développées et que on n’ait pas l’habitude de les rencontrer en ville.Marie-Agnès Bourgain
Donc, il faut absolument les garder.Dalila Saïdi
Ben oui, c’est un trésor, c’est un trésor vert qu’il faut, qu’il faut conserver.Marie-Agnès Bourgain
Les travaux de la Condition Publique vont durer une année, ouverture prévue le 15 mai 2004, avec au programme, entre autres, une saison jamaïcaine et la rédaction d’un roman noir interactif.(musique)