François Mitterrand sur la nature du régime de la Ve République
26 mai 1965
48s
Réf. 00255
Notice
Résumé :
Intervention de François Mitterrand pour le Rassemblement démocratique (gauche non communiste) qui dénonce à nouveau la nature de la Ve République à travers ce qu’il dénonce comme un acte autoritaire : la réforme du service militaire.
Date de diffusion :
26 mai 1965
Personnalité(s) :
Éclairage
L’opposition au pouvoir gaulliste est en pleine recomposition. La victoire de la majorité aux élections législatives de 1962 est incontestable, invitant à une recomposition ou un changement de stratégie pour ses adversaires. Quasiment tous les opposants contestent, dénoncent, critiquent le régime de la Ve République.
Avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 1965, dont le président de la République sera élu au suffrage universel direct, les leaders politiques du centre et de la gauche non communiste constituent le Rassemblement démocratique. François Mitterrand cherche à se poser en leader de l’opposition au pouvoir gaulliste, alors que l’idée d’un rassemblement du centre de l’échiquier politique aux communistes demeure impossible et que l’élan autour de la candidature de Gaston Defferre à l’élection présidentielle semble anéanti.
Après avoir marqué les esprits par la publication de son pamphlet contre la Ve République, Le Coup d’État permanent, l’année précédente, il s’appuie toujours sur les critiques contre la nature du régime et son usage par le pouvoir. Ces actions s’articulent avec ses efforts pour étendre son leadership - face à celui, désormais vain, de Gaston Defferre - : les clubs politiques républicains, qui, jusqu’il y a peu restaient des clubs de réflexion, s’engagent plus concrètement autour de lui pour donner naissance à la Convention des Institutions Républicaines (CIR). Fort notamment de cet appui, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle en septembre 1965.
Avec en ligne de mire l’élection présidentielle de 1965, dont le président de la République sera élu au suffrage universel direct, les leaders politiques du centre et de la gauche non communiste constituent le Rassemblement démocratique. François Mitterrand cherche à se poser en leader de l’opposition au pouvoir gaulliste, alors que l’idée d’un rassemblement du centre de l’échiquier politique aux communistes demeure impossible et que l’élan autour de la candidature de Gaston Defferre à l’élection présidentielle semble anéanti.
Après avoir marqué les esprits par la publication de son pamphlet contre la Ve République, Le Coup d’État permanent, l’année précédente, il s’appuie toujours sur les critiques contre la nature du régime et son usage par le pouvoir. Ces actions s’articulent avec ses efforts pour étendre son leadership - face à celui, désormais vain, de Gaston Defferre - : les clubs politiques républicains, qui, jusqu’il y a peu restaient des clubs de réflexion, s’engagent plus concrètement autour de lui pour donner naissance à la Convention des Institutions Républicaines (CIR). Fort notamment de cet appui, il annonce sa candidature à l’élection présidentielle en septembre 1965.
Léa Pawelski
Transcription
(Bruit)