Mogette AOC à Chavagnes-en-Paillers
26 juillet 1995
02m 03s
Réf. 00033
Notice
Résumé :
Un syndicat de producteurs réclame une appellation d'origine contrôlée pour la mogette vendéenne. Si certaines exigences doivent encore être affinées, les producteurs améliorent déjà leur production et font des émules autour d'autres produits locaux.
Type de média :
Date de diffusion :
26 juillet 1995
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
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Lieux :
Éclairage
Introduit au XVIe siècle par les navigateurs européens de retour des Amériques, le haricot a été adopté dès l’époque moderne par la paysannerie vendéenne qui a pris l’habitude de le consommer recouvert de graisse fondue sur de grandes tartines de pain ou bien en accompagnement de jambon cuit à la poêle. En tant que légumineux, le haricot a l’avantage de constituer un substitut partiel aux protéines animales, une vertu non négligeable pour une paysannerie pauvre qui ne consomme de la viande qu’en de trop rares occasions. Le haricot de Vendée va essaimer dans les départements limitrophes, en particulier dans le marais poitevin mouillé des environs de Niort, en Saintonge et jusque dans le Sud-Ouest où il va donner naissance au célèbre cassoulet toulousain dont la notoriété est en définitive plus grande que celle de la mogette vendéenne qui se banalise et finit par n’être plus consommée que par ses exploitants et les populations villageoises où ces derniers résident.
A la fin des années 1980, à l’initiative d’agronomes de l’INRA d’Angers, des recherches sont effectuées pour retrouver les caractéristiques gustatives et de consistance de la mogette originelle. Rapidement, des récoltants acceptent de se prêter au jeu de la réintroduction des semences traditionnelles en plein champ. Cette initiative est couronnée de succès, à tel enseigne qu’en 1995, les producteurs de mogettes des cantons de Poiré-sur-Vie et des Essarts entament les démarches pour obtenir une AOC (appellation origine contrôlée) « mogette de Vendée » auprès de l’INAO (Institut national de l’origine et la qualité) qui va mettre quinze ans pour lui conférer une IGP (indication géographique protégée) en 2010. L’IGP « mogette de Vendée » autorise les producteurs des départements voisins à continuer à employer le terme de mogettes sur leurs paquets d’haricots, ce qui n’aurait pas été le cas si l’AOC avait été attribuée. Parallèlement, la mogette de Vendée est admise au sein de l’association Fédération Label Rouge à laquelle peuvent adhérer les producteurs issus d’AOC, AOP et IGP à condition de souscrire à un cahier des charges.
A la fin des années 1980, à l’initiative d’agronomes de l’INRA d’Angers, des recherches sont effectuées pour retrouver les caractéristiques gustatives et de consistance de la mogette originelle. Rapidement, des récoltants acceptent de se prêter au jeu de la réintroduction des semences traditionnelles en plein champ. Cette initiative est couronnée de succès, à tel enseigne qu’en 1995, les producteurs de mogettes des cantons de Poiré-sur-Vie et des Essarts entament les démarches pour obtenir une AOC (appellation origine contrôlée) « mogette de Vendée » auprès de l’INAO (Institut national de l’origine et la qualité) qui va mettre quinze ans pour lui conférer une IGP (indication géographique protégée) en 2010. L’IGP « mogette de Vendée » autorise les producteurs des départements voisins à continuer à employer le terme de mogettes sur leurs paquets d’haricots, ce qui n’aurait pas été le cas si l’AOC avait été attribuée. Parallèlement, la mogette de Vendée est admise au sein de l’association Fédération Label Rouge à laquelle peuvent adhérer les producteurs issus d’AOC, AOP et IGP à condition de souscrire à un cahier des charges.
Eric Kocher-Marboeuf