La forêt de Mervent-Vouvant

Le département de la Vendée a des relations contrastées avec l’arbre et les forêts. La Plaine et le Marais qui en sont particulièrement démunis s’opposent au Bocage, même si celui-ci a perdu une bonne partie de ses haies, alors qu’au sud demeure le bloc forestier de Mervent-Vouvant, qui couvre 5000 ha et est le plus important du département. Depuis le XVIIe siècle, quand Colbert constitua un domaine royal pour disposer de bois destinés à la marine, la forêt domaniale s’étend sur 5 communes, avec en pourtour des bois privés sur deux autres. Depuis 1958, les rivières qui la traversent ont été régulées par des barrages, notamment ceux de Saint-Luc (dit de Mervent) et d’Albert sur la rivière Vendée, et de Pierre-Brune et de Vouvant sur la Mère.
Les ressources traditionnelles tirées de la forêt sont moins recherchées aujourd’hui que dans les trente ou quarante années précédentes, expliquant le changement de l’exploitation que les bûcherons regrettent dans cette vidéo. La forêt est devenue d’abord un lieu de promenades et de loisirs, avec de nombreux campings.
Sa grande diversité végétale et animale avec notamment des arbres remarquables est cependant protégée dans un Site d’Intérêt communautaire Natura 2000 « Foret de Mervent-Vouvant et ses abords », centré sur la vallée de la Vendée. L’écomusée animé par les Amis de la forêt de Mervent-Vouvant s’est édifié à La Jamonière dans un ancien hangar à bois. Il a pour objectif de présenter la faune et la flore, ainsi que les activités humaines traditionnelles, en présentant des expositions ou en organisant des visites. C’était dans cette forêt que Grignion de Montfort s’était retiré en ermite, s’installant dans une grotte qui porte son nom.