Inauguration du barrage de Pierre Brune à Mervent
19 juin 1979
02m 49s
Réf. 00021
Notice
Résumé :
Le barrage de Pierre Brune à Mervent vient d'être inauguré, intégralement financé par la Région Pays-de-la-Loire. Il constitue désormais une grande réserve d'eau pour la région environnante. Bien que, selon son maire Robert Normand, il semble peu profitable à la commune, la retenue d'eau n'en devrait pas moins contribuer au développement du tourisme nautique.
Type de média :
Date de diffusion :
19 juin 1979
Source :
FR3
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Personnalité(s) :
Éclairage
Afin de réguler l’étiage de la Sèvre Niortaise lors des périodes de sécheresse, d’éviter des inondations dévastatrices à Fontenay-le-Comte et dans le Marais poitevin, de produire de l’électricité et d’assurer les besoins en eau potable de Fontenay-le-Comte et de sa région, quatre barrages ont été érigés dans le massif forestier de Mervent-Vouvant sur les cours des rivière Vendée et Mère entre le milieu des années 1950 et la fin des années 1970. Le plus ancien, le barrage Saint-Luc, également appelé barrage de Mervent, a été bâti sur la Vendée et mis en eau en 1956.Il s’inscrivait alors dans le schéma d’équipement en infrastructures hydro-électriques du IIe Plan qui reprenait en les amplifiant des projets remontant souvent aux années 1930 mais qui n’avaient pu voir le jour faute de financement au cours de la grande dépression et de la survenue de la Seconde guerre mondiale. De surcroît, le projet conçu au début des années 1950 prévoit l’installation au bas de la retenue du barrage (8,3 millions de m3) d’une usine de traitement de l’eau offrant 60 000 m3/jour d’eau potable à la population du sud-Vendée et d’une turbine assurant une production d’électricité bienvenue dans un Ouest français produisant trop peu de courant électrique face aux besoins grandissants. Ce premier barrage, le plus imposant, est suivi en 1964 par le barrage d’Albert, également situé sur le cours de la Vendée. Prévu pour une évacuation maximale de 300 m3/seconde en cas de crue, le barrage de Mervent connaît une limite d’évacuation dès 1960 avec une crue nécessitant le passage de 350 m3/seconde d’eau, la crainte d’une possible rupture conduit à envisager une régulation en amont et c’est ainsi qu’en 1979 les « barrages tampons » (réservoirs) de Pierre Brune et de Vouvant sont inaugurés sur La Mère, ainsi que le montre le reportage.
Financée et gérée par le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de la Vendée (SIEP), la nouvelle usine de traitement de l’eau potable de la Balingue (40 000 m3/jour) alimentant les habitants de 53 communes a été inaugurée en 2013, elle a permis au printemps 2016 la démolition de l’usine de traitement du barrage de Mervent devenue obsolète. La rénovation du barrage de Mervent après 60 ans de service a débuté en 2014 et s’achèvera en 2017, elle comprend la suppression de la petite centrale hydro-électrique, la construction de renforts et contreforts ainsi que l’accroissement de la capacité d’évacuation de l’eau stockée en amont du barrage grâce à un rehaussement de 2 mètres du niveau de la route permettant la circulation routière sur la crête de la retenue. Les ambitions initialement affichées par les acteurs locaux de développer les activités nautiques et de tourisme sur le lac de Mervent et dans le massif forestier de Vouvant-Mervent ont été revues à la baisse au fil des décennies après des investissements initiaux ; la concurrence du littoral atlantique s’est avérée trop forte pour capter durablement un flux touristique conséquent. Toutefois, cette zone demeure un havre de paix pour des amoureux du contact avec la nature qui trouveront dans cette partie du sud de la Vendée l’assurance d’un dépaysement à bon compte car le paysage de lacs et de forêt tranche avec la zone du Marais poitevin ou du bocage.
Financée et gérée par le Syndicat intercommunal d’alimentation en eau potable de la Vendée (SIEP), la nouvelle usine de traitement de l’eau potable de la Balingue (40 000 m3/jour) alimentant les habitants de 53 communes a été inaugurée en 2013, elle a permis au printemps 2016 la démolition de l’usine de traitement du barrage de Mervent devenue obsolète. La rénovation du barrage de Mervent après 60 ans de service a débuté en 2014 et s’achèvera en 2017, elle comprend la suppression de la petite centrale hydro-électrique, la construction de renforts et contreforts ainsi que l’accroissement de la capacité d’évacuation de l’eau stockée en amont du barrage grâce à un rehaussement de 2 mètres du niveau de la route permettant la circulation routière sur la crête de la retenue. Les ambitions initialement affichées par les acteurs locaux de développer les activités nautiques et de tourisme sur le lac de Mervent et dans le massif forestier de Vouvant-Mervent ont été revues à la baisse au fil des décennies après des investissements initiaux ; la concurrence du littoral atlantique s’est avérée trop forte pour capter durablement un flux touristique conséquent. Toutefois, cette zone demeure un havre de paix pour des amoureux du contact avec la nature qui trouveront dans cette partie du sud de la Vendée l’assurance d’un dépaysement à bon compte car le paysage de lacs et de forêt tranche avec la zone du Marais poitevin ou du bocage.
Eric Kocher-Marboeuf