Dépôt de bilan de la tannerie Fleuriais
03 avril 1997
01m 57s
Réf. 00528
Notice
Résumé :
La tannerie Fleuriais est en redressement judiciaire, suite à une baisse d'activité de son site à Mortagne-sur-Sèvre. Cette crise est conséquente de la mondialisation des échanges et d'une concurrence dure de pays à main-d'oeuvre à bas coût. Une solution, encore possible avec le délai imparti par le tribunal administratif, serait une montée en gamme de la production.
Type de média :
Date de diffusion :
03 avril 1997
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
L’industrialisation à Mortagne-sur-Sèvre remonte à l’Ancien Régime et aux débuts de la révolution industrielle puisque la force motrice de l’eau courante de la rivière sert à alimenter plusieurs moulins à papier et minoteries. Au lieu-dit du Fleuriais, le moulin à papier et à farine de Belleville connaît une première reconversion en étant vendu en 1839 à des industriels de Cholet qui le transforment en une filature qu’ils agrandissent en rachetant les moulins voisins du Bourreau, de Chez Baudrière, Chevreux et Pineau qui sont rasés pour permettre l’extension des ateliers.
En 1862, Alexandre Turpault rachète la filature et la transforme en usine de tissage et en blanchisserie. L’entreprise demeure la propriété de la famille Turpault qui parvient à la faire tourner jusqu’en 1954. Elle est cependant victime de la crise structurelle qui frappe alors de nombreuses petites entreprises textiles anciennes à travers la France dont les spécialités ne correspondent plus aux attentes nouvelles des consommateurs qui vont bientôt se ruer sur les textiles en matières synthétiques. Après une première faillite, les locaux de l’usine Turpault sont partagés entre le siège administratif de la nouvelle « Division minière de Vendée » créée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui est alors à la recherche de gisements d’uranium dans tout le Massif Armoricain, et une mégisserie. Cette dernière entreprise, dirigée par M. Lerambert, constitue une annexe de La mégisserie de la Bièvre, une des plus anciennes mégisseries parisiennes située dans le cœur de Paris à proximité du fameux Quai de la mégisserie.
Quelques années plus tard, la mégisserie devient une imposante tannerie qui va employer jusqu’à 900 salariés sous le nom de Société nouvelle de la tannerie du Fleuriais. Du fait de la concurrence sans cesse accrue des productions de cuir européennes et maghrébines et du remplacement du cuir naturel par des matières de substitution, l’activité de la tannerie décline à partir des années 1970 et l’entreprise dépose le bilan en 1997. La fermeture de la vieille usine constitue un choc économique et social majeur pour les habitants de Mortagne-sur-Sèvre, traumatisme dont le reportage de 1997 se fait l’écho. Après plusieurs changements de propriétaires, la tannerie est finalement mise en liquidation judiciaire en 2006 et est laissée depuis à l’abandon en dépit de son intérêt patrimonial évident.
En 1862, Alexandre Turpault rachète la filature et la transforme en usine de tissage et en blanchisserie. L’entreprise demeure la propriété de la famille Turpault qui parvient à la faire tourner jusqu’en 1954. Elle est cependant victime de la crise structurelle qui frappe alors de nombreuses petites entreprises textiles anciennes à travers la France dont les spécialités ne correspondent plus aux attentes nouvelles des consommateurs qui vont bientôt se ruer sur les textiles en matières synthétiques. Après une première faillite, les locaux de l’usine Turpault sont partagés entre le siège administratif de la nouvelle « Division minière de Vendée » créée par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), qui est alors à la recherche de gisements d’uranium dans tout le Massif Armoricain, et une mégisserie. Cette dernière entreprise, dirigée par M. Lerambert, constitue une annexe de La mégisserie de la Bièvre, une des plus anciennes mégisseries parisiennes située dans le cœur de Paris à proximité du fameux Quai de la mégisserie.
Quelques années plus tard, la mégisserie devient une imposante tannerie qui va employer jusqu’à 900 salariés sous le nom de Société nouvelle de la tannerie du Fleuriais. Du fait de la concurrence sans cesse accrue des productions de cuir européennes et maghrébines et du remplacement du cuir naturel par des matières de substitution, l’activité de la tannerie décline à partir des années 1970 et l’entreprise dépose le bilan en 1997. La fermeture de la vieille usine constitue un choc économique et social majeur pour les habitants de Mortagne-sur-Sèvre, traumatisme dont le reportage de 1997 se fait l’écho. Après plusieurs changements de propriétaires, la tannerie est finalement mise en liquidation judiciaire en 2006 et est laissée depuis à l’abandon en dépit de son intérêt patrimonial évident.
Eric Kocher-Marboeuf