Jean-Marie Le Pen en terre villiériste
22 octobre 2006
02m 06s
Réf. 00630
Notice
Résumé :
Jean-Marie Le Pen était en meeting aux Herbiers en vue de l'élection présidentielle. Il justifie sa présence dans le fief de Philippe de Villiers par la campagne nationale qu'il mène. Devant cinq-cent militants du parti, selon qui le président du MPF devrait se rallier au FN, Jean-Marie Le Pen a tenu un discours revendiquant l'indépendance nationale face à l'Europe.
Type de média :
Date de diffusion :
22 octobre 2006
Source :
FR3
(Collection:
JT soir Pays de la Loire
)
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Éclairage
Jean-Marie Le Pen était déjà venu en Vendée en 1993 à l’occasion de l’inauguration du Mémorial de la Vendée. Mais c’était une visite privée. Elle n’en avait pas moins une grande signification symbolique. Sa manière de saluer le deuxième centenaire du soulèvement vendéen et des massacres qui l’ont accompagné, le mettait en principe sur la même longueur d’onde que Philippe de Villiers. En réalité, cette forte proximité sur des sujets comme le souverainisme, l’hostilité à l’immigration et à « l’islamisation de la France », les rendait surtout rivaux. Et de fait, Jean-Marie Le Pen, dans un département pourtant fortement orienté à droite, a toujours eu peine à percer, même à l’époque de ses meilleurs scores nationaux. A la présidentielle de 2002, il recueillait en Vendée un peu moins de 11,8% des suffrages exprimés contre près de 16,9% dans la France métropolitaine. Ce déficit de 5 points se retrouvera au second tour. De même aux législatives, les candidats du Front national végètent pendant toute la période où prospère le Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers. Pire encore, dans les années qui ont précédé ce voyage de Jean-Marie Le Pen aux Herbiers, nombre de militants du FN et quelques cadres importants sont venus rejoindre le MPF.
L’hostilité de Jean-Marie Le Pen à Philippe de Villiers vient de loin mais elle s’est aggravée quelques mois plus tôt, du fait du refus du patron de la Vendée de faire alliance avec lui dans la perspective de la présidentielle de 2007. Sa venue aux Herbiers est donc une déclaration de guerre en mode feutré. Jean-Marie Le Pen, l’année suivante, aura la satisfaction de devancer son adversaire en France métropolitaine avec 10,44% des suffrages contre seulement 2,23%, mais en Vendée le rapport est inversé puisqu’il fait moins de 6,5% contre 11,3%. C’est donc seulement après le retrait de son fondateur que le FN va enfin percer en Vendée, à la présidentielle comme aux législatives, ce qui correspond aussi à la baisse d’influence de Philippe de Villiers et de son Mouvement pour la France.
L’hostilité de Jean-Marie Le Pen à Philippe de Villiers vient de loin mais elle s’est aggravée quelques mois plus tôt, du fait du refus du patron de la Vendée de faire alliance avec lui dans la perspective de la présidentielle de 2007. Sa venue aux Herbiers est donc une déclaration de guerre en mode feutré. Jean-Marie Le Pen, l’année suivante, aura la satisfaction de devancer son adversaire en France métropolitaine avec 10,44% des suffrages contre seulement 2,23%, mais en Vendée le rapport est inversé puisqu’il fait moins de 6,5% contre 11,3%. C’est donc seulement après le retrait de son fondateur que le FN va enfin percer en Vendée, à la présidentielle comme aux législatives, ce qui correspond aussi à la baisse d’influence de Philippe de Villiers et de son Mouvement pour la France.