L'entreprise Jeanneau sort la microcar
07 septembre 1988
02m 19s
Réf. 00522
Notice
Résumé :
L'entreprise Jeanneau met sur le marché un nouveau modèle de voiture sans permis, la Microcar "Speed", un véhicule à moteur diesel produit aux Herbiers qui ne dépasse pas 49km/h. Après un investissement de 10 millions de francs, Microcar espère doubler son chiffre d'affaires en 3 ans. Selon son directeur François Cazenave, la Speed s'adresse au 3e âge mais aussi aux citadins.
Type de média :
Date de diffusion :
07 septembre 1988
Source :
FR3
(Collection:
FR3 Pays de Loire actualités édition de Nantes
)
Personnalité(s) :
Lieux :
Éclairage
La société Microcar est créée en 1984 à Montaigu et lance sa première voiturette sans permis en 1988, événement qui constitue le thème du reportage. Il s’agit alors de produire un véhicule accessible à des personnes n’ayant jamais passé leur permis de conduire pour automobiles et pour lesquelles une solution de mobilité est devenue une nécessité compte tenu de l’éloignement de l’accès aux services, cette problématique se posant particulièrement dans le monde rural. Construites en petite série et quasiment à la main, les premières voiturettes sans permis sont particulièrement onéreuses à produire et leur prix de vente est plus élevé que celui d’une petite automobile imposant l’obtention du permis. En 2000, la société devient une filiale du groupe Beneteau-Jeanneau qui entend se diversifier en transposant son savoir-faire dans la construction de carrosseries synthétiques ; les éléments mécaniques sont achetés auprès de sociétés spécialisées dans la production de petits moteurs comme cela se fait également chez les concurrents. Microcar devient rapidement l’un des principaux constructeurs français de voiturettes à côté d’Aixam, Ligier, Teilhol, Duport, Erad ou encore Marden.
Sous l’égide de Jeanneau, Microcar devient un véritable petit constructeur automobile, inaugurant une chaîne de production dans son usine moderne de Montaigu, les différentes versions et générations de Microcar répondent à d’indéniables besoins d’une clientèle fidèle. Toutefois, le marché de la voiturette ne décolle pas en partie du fait de la persistance d’idées préconçues ou périmées. C’est ainsi que les automobilistes assimilent trop vite les voiturettes à des véhicules peu fiables, offrant peu de sécurité passive en cas de choc et déconseillé pour un usage de nuit compte tenu de la faible visibilité offerte aux automobilistes, alors que tous ces défauts présents sur les premières générations de voitures sans permis ont été corrigés au fil du temps. Alors que de nombreux constructeurs ont fait faillite au cours des trois dernières décennies, Microcar (2e constructeur) se rapproche de Ligier (3e constructeur) en 2008, tandis que Jeanneau sort de l’entreprise pour se concentrer sur la plaisance qui connaît alors de graves difficultés. Depuis une trentaine d’années, plusieurs dizaines de milliers de Microcar ont été produites à Montaigu.
Sous l’égide de Jeanneau, Microcar devient un véritable petit constructeur automobile, inaugurant une chaîne de production dans son usine moderne de Montaigu, les différentes versions et générations de Microcar répondent à d’indéniables besoins d’une clientèle fidèle. Toutefois, le marché de la voiturette ne décolle pas en partie du fait de la persistance d’idées préconçues ou périmées. C’est ainsi que les automobilistes assimilent trop vite les voiturettes à des véhicules peu fiables, offrant peu de sécurité passive en cas de choc et déconseillé pour un usage de nuit compte tenu de la faible visibilité offerte aux automobilistes, alors que tous ces défauts présents sur les premières générations de voitures sans permis ont été corrigés au fil du temps. Alors que de nombreux constructeurs ont fait faillite au cours des trois dernières décennies, Microcar (2e constructeur) se rapproche de Ligier (3e constructeur) en 2008, tandis que Jeanneau sort de l’entreprise pour se concentrer sur la plaisance qui connaît alors de graves difficultés. Depuis une trentaine d’années, plusieurs dizaines de milliers de Microcar ont été produites à Montaigu.
Eric Kocher-Marboeuf
Transcription
Présentateur
Un nouveau modèle de mini voiture sans permis, la Speed vient d’être lancée sur le marché par le Groupe Jeanneau et son département Microcar. Objectif, doubler le chiffre d’affaires de ce département en trois ans, fabriquant 5000 de ces véhicules par an. Reportage Alain Garabiol, Max Sire.Journaliste
Microcar, premier constructeur français de voitures sans permis, lance une nouvelle mini voiture, la Speed. Le département automobile de Jeanneau a, en effet, décidé de renouveler sa gamme. L’entreprise des Herbiers, qui a créé ce département il y a 8 ans pour se diversifier, estime le moment venu de passer à la vitesse supérieure. Cela passe par un élargissement de la clientèle.(Bruit)
François Cazenave
Et la clientèle, actuellement, se rajeunit en France. La moyenne d’âge remonte, c’est vrai qu’on parlait de troisième âge, mais vous avez que le troisième âge devient quand même dynamique, se déplace, a d’autres exigences. Ce produit va y répondre mais effectivement, on oriente maintenant la voiture vers une tendance deuxième voiture mini, une deuxième voiture de ville. Et là, on trouve déjà maintenant, très légèrement, c’est un départ, une clientèle de ville jeune.Journaliste
Dans ce nouveau modèle, les moteurs sont uniquement diesel. Autre nouveauté, le châssis, les sièges, les accessoires et la carrosserie. La coque, constituée d’éléments sous-traités, est montée en 20 minutes par un robot. Les autres opérations sont faites par 72 salariés. L’investissement a été de 10 millions de Francs.François Cazenave
L’an dernier, nous avons produit 2500 voitures. L’objectif cette année, c’est d’augmenter de 30 % notre part de marché pour atteindre, pour atteindre un doublement de chiffre d’affaires en trois ans. Alors évidemment, pour ça, il y a le marché français, accrocher donc d’autres clients, la clientèle, je vous dis, se rajeunit, et également un développement européen.Journaliste
Déjà, Microcar exporte en Allemagne, dans quelques mois, ce sera le cas en Belgique et en Suisse. Malgré son nom qui évoque la vitesse, la Speed ne dépasse pas le 45 à l’heure. Elle est cependant bien pratique pour certains conducteurs. À noter qu’elle contient aussi un modèle plus rapide avec permis. Quant au prix, il est de 49000 Francs.(Bruit)