L'Abbaye de la Grainetière en Vendée
12 février 1970
03m 37s
Réf. 00548
Notice
Résumé :
L'abbaye de la Grainetière est actuellement en cours de rénovation, suite à la demande de classement comme monument historique. Après son rachat aux agriculteurs par un groupe de particuliers, l'Etat, le conseil général de Vendée, la commune et une entreprise spécialisée restaurent progressivement l'édifice des Herbiers.
Type de média :
Date de diffusion :
12 février 1970
Source :
ORTF
(Collection:
Télé Pays de Loire
)
Personnalité(s) :
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
L'Abbaye Notre-Dame de La Grainetière va-t-elle retrouver son aspect primitif en 2030, 900 ans après sa fondation ? C’est ce qu’espèrent la congrégation monastique qui y vit, les associations, Les Amis de la Grainetière et la SCI de la Grainetière, comme la municipalité des Herbiers, qui sont engagées dans sa restauration.
L’abbaye bénédictine, située en périphérie de la ville des Herbiers, a été construite entre 1130 et 1240. Elle a connu une histoire tragique puisqu’elle a été pillée et brûlée pendant la guerre de Cent ans, puis à trois reprises entre 1560 et 1574 pendant les guerres de religion, avant d’être fermée et vendue comme bien national en 1796. Elle est démolie peu à peu pendant tout le XIXe siècle, avant qu’elle soit protégée par la famille qui la possède à partir de 1900.
Elle est classée monument historique en 1946, et c’est en 1963 que la Société Civile Immobilière de La Grainetière, constituée à cette occasion entre 17 amoureux des vieilles pierres, l’achète et entame une politique de travaux soutenue, en commençant par supprimer l’exploitation agricole qui occupait les lieux.
Une communauté de moines bénédictins de la congrégation Notre-Dame de l’Espérance s’y installe à la fin de l’année 1978. C’est en 2012, que le prieur lance un grand projet de restitution de l’abbaye : réfection de la salle capitulaire et mise en place d’une galerie d’accès, et surtout reconstitution de l’église abbatiale. Celle-ci, longue de 50 mètres, a été détruite surtout au XIXe siècle, au point que les deux-tiers de ses pierres ont été remployées dans d’autres constructions. Les fouilles conduites depuis 1966 ont permis d’établir le plan exact. Reste à choisir les matériaux modernes avec lesquels cette église sera réinventée avant l’anniversaire de 2030.
L’abbaye bénédictine, située en périphérie de la ville des Herbiers, a été construite entre 1130 et 1240. Elle a connu une histoire tragique puisqu’elle a été pillée et brûlée pendant la guerre de Cent ans, puis à trois reprises entre 1560 et 1574 pendant les guerres de religion, avant d’être fermée et vendue comme bien national en 1796. Elle est démolie peu à peu pendant tout le XIXe siècle, avant qu’elle soit protégée par la famille qui la possède à partir de 1900.
Elle est classée monument historique en 1946, et c’est en 1963 que la Société Civile Immobilière de La Grainetière, constituée à cette occasion entre 17 amoureux des vieilles pierres, l’achète et entame une politique de travaux soutenue, en commençant par supprimer l’exploitation agricole qui occupait les lieux.
Une communauté de moines bénédictins de la congrégation Notre-Dame de l’Espérance s’y installe à la fin de l’année 1978. C’est en 2012, que le prieur lance un grand projet de restitution de l’abbaye : réfection de la salle capitulaire et mise en place d’une galerie d’accès, et surtout reconstitution de l’église abbatiale. Celle-ci, longue de 50 mètres, a été détruite surtout au XIXe siècle, au point que les deux-tiers de ses pierres ont été remployées dans d’autres constructions. Les fouilles conduites depuis 1966 ont permis d’établir le plan exact. Reste à choisir les matériaux modernes avec lesquels cette église sera réinventée avant l’anniversaire de 2030.
Jean-Clément Martin
Transcription
(Silence)
Intervenant
Mais la rénovation commence exactement en 1946, c’est à cette date que Madame de Chabot, la dame du Parc Soubise, le château à côté, a eu l’idée de faire classer les vestiges de la Grainetière comme monument historique. Ça a été le premier acte du sauvetage, de sauvetage seulement. Parce qu’après, il y a eu la rénovation, la remise en valeur à laquelle nous assistons maintenant, et qui, elle, a commencé seulement en 1963. À cette époque, un groupe de propriétaires a acheté l’exploitation, la ferme qui était là, avec les bâtiments évidemment de l’Abbaye, et entrepris d’abord de supprimer l’exploitation, faire partir les fermiers, en dédommageant, bien sûr. Et ensuite, avec l’aide des monuments historiques, bien sûr, et du Conseil Général de la Vendée, de procéder par tranche pour remettre cette abbaye tout à fait en valeur.Journaliste
Alors, quelles sont les choses qui ont été déjà réalisées, quels sont les travaux qui ont été faits jusqu’ici ?Intervenant
Eh bien, d’abord le cloître, la partie du cloître dans laquelle nous sommes, qui était refaite entièrement en 1964, je crois, 64, oui. On a refait les, on a débarrassé d’abord le cloître de tout ce qui l’encombrait, on a refait certaines colonnes qui avaient disparu et le plancher était au-dessus de nous, tout ça était remis à neuf. Ensuite, la municipalité des Herbiers a bien voulu refaire la voie d’accès à l’abbatiale, ce petit bout de route qui vient du village de la Grange jusqu’ici, avec le parking qui est devant. Ensuite, des jeunes gens du séminaire des Herbiers et du Juvénat des frères de Saint-Gabriel sont venus faire des travaux de nettoyage et Dieu sait s’il y en avait. Enlèvement des décombres, nettoyage des salles, débroussaillage des assises des murs ; et puis aussi, des travaux de fouille dans l’abbatiale. On a cherché le tracé de l’abbatiale, du mur nord qui n’existe plus. Actuellement, on vient de supprimer la maison du fermier qui était adossée depuis 100 ou 150 ans, qui s’étend au mur sud de l’abbatiale, ce mur sud paraît maintenant tout neuf, tout beau. Évidemment, il a toujours été couvert par cette maison, il n’a pas souffert comme le reste. Et en même temps, en même temps, l’entreprise Dagan, de Périgueux, toujours la même, qui travaille pour le compte des monuments historiques, refait la salle publique. C’est-à-dire qu’on a enlevé tous les, on a nettoyé les granits, enlevé tout le plâtre, toutes les couches de plâtre qui avaient été accumulées sous les voûtes, et maintenant, on retrouve les voûtes dans leur beauté primitive ; et la salle, on la retrouvera un de ces jours, j’espère, dans le meilleur état possible.(Silence)