La pratique du ballon au poing en Picardie

10 juin 2007
03m 48s
Réf. 00807

Notice

Résumé :

Pierre Marie Macewko, vice président de la fédération française, présente de la pratique du ballon au poing. La fédération compte 2000 licenciés. 600 à 650 compétiteurs se retrouvent pendant la période estivale et la période en salle. Ils sont répartis sur environ 35 communes, soit soixantaine d'équipes dans le triangle Doullens, Albert et Amiens Le ballon au poing est un sport régional traditionnel et pour qu'il continue à vivre, il faut que les enfants le pratiquent. Ils étaient 200 des écoles primaires à participer à un tournoi à Amiens.

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Date de diffusion :
10 juin 2007
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Éclairage

Aujourd'hui, seuls les Picards et plus précisément des Samariens de trois cantons de la Somme situés au nord d'Amiens pratiquent le ballon au poing avec une enclave au sud d'Amiens à Saint-Aubin-Montenoy.

Le nombre maximum de compétiteurs affiliés fut de 1101 en 1993, sous la présidence de Dominique Renaud (1), grâce à des actions menées en faveur des jeunes pratiquants, occasionnant la création de nouvelles catégories minimes et cadets venant s'ajouter aux juniors, seniors deuxième catégorie, première catégorie B, première catégorie A et excellence.

De nos jours le nombre de compétiteurs est d'environ 600 licenciés, ajouté d'un millier de pratiquants en milieu scolaire.

Peu de féminines pratiquent le ballon au poing. Elles n'apparaissent que dans les catégories jeunes issues du milieu scolaire où la mixité est obligatoire. En senior, elles sont rebutées par le poids du ballon et les marques disgracieuses qu'il occasionne.

Une équipe de 6 joueurs est composée d'un foncier qui occupe le fond du jeu et assure 80 % de la partie, de 2 basses-volées qui renvoient presque exclusivement de volée, de 3 cordiers qui se situent donc prés de la corde avec un milieu de corde qui se situe au centre.

Un arbitre officiel désigné par la fédération officie ainsi qu'un marqueur chargé de poser les chasses, rouge pour la première et bleue pour la seconde.

Un championnat en salle a été instauré en 1993 à destination des jeunes pratiquants puis en 1995 pour les seniors.

Pas de chasse pour ce championnat qui se pratique sur les limites d'un terrain de basket ball. La finalité du jeu étant de faire mourir le ballon dans le camp de l'adversaire de l'autre côté de la ligne médiane.

La finale championnat de France se dispute le 15 août à La Hotoie à Amiens et La finale de la Coupe de France, toujours à La Hotoie en septembre

Comme pour la longue paume, un apprentissage en milieu scolaire est pratiqué dans les écoles des cantons dans lesquels est pratiqué ce sport. Dans ce reportage de 2007 on voit Francisco Bento, assistant technique et sportif à la Fédération française qui intervient dans les classes du primaire avec un certain succès auprès de jeunes et des enseignants.

(1) Les présidents depuis la création de la Fédération des ballonistes de la Somme

- Alfred LERICHE 1913 – 1920

- LERICHE 1921

- Lucien THIBAULT 1922-1923

- Paul LOTTIN 1924

- Fernand RIEUTORD 1925-1937

- Eugène TARIN 1938-1950

- Louis BULLOT 1951-1963

- Gérard LENOT 1964-1979

- Jacques FALIZE 1980-1985

- Dominique RENAUD 1986-2003

- René CAZIER 2004-2012

- Samuel PREVOT 2013

Pierre-Marie Macewko

Transcription

Karine Hallaf
On est maintenant avec Pierre-Marie Macewko, le vice-président de la Fédération Française de Ballon au Poing. Alors ce sport-là, est-ce qu’il est beaucoup pratiqué ? Combien vous avez de licenciés ?
Pierre-Marie Macewlo
Alors il est beaucoup pratiqué à notre échelle, bien sûr. On a exactement… On déclare 2000 licenciés avec… en comptant les scolaires et les loisirs. Par contre, il y a 600-650 compétiteurs pendant la période estivale ainsi que la période en salle, et qui sont répartis sur 30-35 communes. On a une soixantaine d’équipes. Et donc, on se trouve, bien sûr… Notre triangle d’évolution, c’est Doullens, Albert et Amiens, bien sûr, au nord d’Amiens. On est à Saint-Aubin aujourd'hui. La seule enclave, et on en est très fier, au sud d’Amiens. Et il est très important qu’on travaille pour gagner le sud amiénois.
Karine Hallaf
Alors il y a deux championnats bien distincts : le championnat en salle et le championnat en extérieur. Bon, le plus traditionnel, on va dire, c’est le championnat extérieur ?
Pierre-Marie Macewlo
Bien sûr, la tradition, elle est en extérieur parce qu’on applique les règles du jeu de paume ancestral avec les fameuses châsses. Donc ce qui nous différencie du championnat en salle, c’est qu’en salle, on a inventé, donc, une discipline simplifiée à destination des jeunes pratiquants en 1993. Ensuite, les adultes se sont pris au jeu et ils ont créé également une compétition deux ans après. Donc la différence entre ces deux jeux, principalement, c’est qu’en jeu en salle, la simplification, c’est qu’il n’y a pas ces fameuses châsses. Donc il y a une ligne médiane entre deux camps donc il faut envoyer le ballon dans le camp adverse. Alors qu’en extérieur, cette ligne, eh bien, elle fluctue. Ça veut dire qu’on déplace les surfaces. Et dès qu’on a délimité des surfaces avec ces fameuses châsses, donc la rouge, la première, la bleue, la seconde, eh bien, on change de camp et on défend, etc. , ces surfaces. Mais il faut le voir pratiqué pour comprendre le ballon au poing.
Karine Hallaf
Alors le championnat en extérieur, il dure de quand à quand ?
Pierre-Marie Macewlo
Alors le championnat en extérieur dure du 1er mai à mi-septembre avec les poings d’or qui sont 15 août, la finale du championnat de France. Le premier dimanche de septembre, nous avons la coupe de France avec le poing d’or qui est la fameuse compétition de livrée, donc celui livre le plus loin. Et c’est vrai que ça attire énormément de monde parce que le côté puissant du ballonniste.
Karine Hallaf
Alors vous développez aussi au maximum ce sport-là auprès des jeunes notamment en milieu scolaire. On va voir ça tout de suite. On regarde.
(Bruit)
Karine Hallaf
Flesselles, Villers-Bocage, Naours, toutes les écoles concernées par cette opération d’initiation au ballon au poing en milieu scolaire se situent dans la zone géographique où on pratique ce sport en club. Vous en aviez déjà fait, du ballon au poing avant d’en faire à l’école ?
Théo
Oui
Loïc
Oui.
Karine Hallaf
Où ça ?
Loïc
Moi, j’ai joué avec Théo sur la place, tout ça.
Théo
Moi, j’en ai fait à Bosquel.
Karine Hallaf
Dans un club ?
Théo
Oui.
Karine Hallaf
Comme Loïc et Théo, la plupart des enfants connaissaient déjà le ballon au poing mais contrairement à eux, beaucoup n’avaient jamais pratiqué avant d’y jouer à l’école.
Ecolier
Quand je voyais les gens, j’avais l’impression, en fait, que c’était dur parce que le ballon, en fait, ça claquait quand ils tiraient. Ça faisait clac. Donc en fait, j’avais un peu peur d’en fait. Et en fait, non. Maintenant que j’en fais, je n’ai plus peur.
Karine Hallaf
Et même les enseignants s’y sont mis. Ils ont été réquisitionnés pour arbitrer les rencontres.
Béatrice Szpiro
Jeu pour Lemoulin. Comme c’est un jeu assez calme au niveau du déplacement, les enfants sont beaucoup plus posés. Et je pense qu’ils peuvent s’y mettre très vite. Et tous participent aussi bien les filles que les garçons.
Ecolière
En même temps, on s’éclate.
Ecolier 2
C’est un sport collectif. Ce n’est pas un sport où on se crie dessus, tout ça.
Karine Hallaf
Tous les élèves qui participaient à ce rassemblement des écoles primaires ont pu bénéficier, pendant l’année, d’un trimestre de pratique du ballon au poing dans le cadre de leurs cours à raison d’une séance par semaine, des cours entièrement pris en charge par la Fédération Française de Ballon au Poing.
(Bruit)