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27 juin
1970

Le musée lapidaire de Lectoure

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Résumé

Au début des années 1970, à Lectoure, dans le Gers, les collections du musée Eugène-Camoreyt, trop à l’étroit dans leur ancien local, doivent être déménagées dans les caves de l’ancien palais épiscopal où l’hôtel-de-ville est installé. Pour des raisons financières, les travaux d’aménagement sont réalisés par des bénévoles, notamment par les élèves et professeurs du lycée polyvalent Maréchal-Lannes. Mary Larrieu-Duler, conservatrice, présente les collections du musée.

Date de publication du document :

14 sept. 2021

Date de diffusion :

27 juin 1970

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Contexte historique

ParIngénieure d'études au Service régional d'archéologie Occitanie

Publication : 14 sept. 2021

Le musée archéologique Eugène-Camoreyt se situe aujourd’hui dans les caves voûtées de l’ancien palais épiscopal de Lectoure, où l’hôtel de ville est installé depuis 1819. Ses collections, labellisées Musée de France, appartiennent à la ville et sont placées sous la gestion scientifique de la Conservation départementale du patrimoine et des musées du Gers. Il regroupe des objets mis au jour à Lectoure ou aux alentours : des stèles funéraires, un four de potier, trois dépôts monétaires, des mosaïques provenant de villas gallo-romaines du Gers, des sarcophages, des plaques-boucles de ceinture et bijoux mérovingiens, ou encore des chapiteaux préromans. Mais le musée se distingue surtout par un ensemble – rare par le nombre, la cohérence et l’état de conservation – d’autels dits « tauroboliques  », datés des IIe et IIIe siècles de notre ère.

Au cours de l’Antiquité, le culte à Cybèle Magna Mater, l’une des plus importantes déesses au Proche-Orient, s’est répandu en Occident. Les autels tauroboliques sont destinés à commémorer le sacrifice d’un taureau pratiqué lors de cérémonies liées à ce culte, les tauroboles. Ils se présentent généralement sous la forme d’un bloc de pierre parallélépipédique, ayant une base moulurée et un couronnement parfois en forme de fronton. Sur la face principale, figure l’invocation à la déesse et, parfois, une indication de date. L’inscription fournit en outre, avec plus ou moins de détails, les noms du donateur et du bénéficiaire du sacrifice, du prêtre célébrant, voire parfois du joueur de flûte cérémoniel. Sur les faces latérales, sont sculptés, en bas-relief, la tête de l’animal sacrifié, aux cornes souvent entourées de bandelettes, et / ou des objets liturgiques, comme le couteau de sacrifice, caractérisé par un crochet en croissant destiné à agrandir la plaie de la victime.

Durant l’Antiquité, Lactora, capitale de la cité des Lactorates, s’installe dans la plaine en contrebas du promontoire rocheux occupé depuis la Protohistorique, voire dès la Préhistoire. Selon la tradition, les édifices religieux se trouvent sur l’éperon où le cœur de la ville actuelle de Lectoure est installé depuis la fin de l’Antiquité et le Moyen Âge.

En 1540, lors de travaux dans le chœur de la cathédrale Saint-Gervais et Saint-Protais, vingt autels tauroboliques sont mis au jour. Malheureusement, on ignore s’ils se trouvaient enfouis dans le sol, ou en remploi dans les murs de l’église primitive Saint-Thomas, ou dans le premier rempart de la ville, qui se situent à cet endroit. Deux autres ont été découverts dans les années 1870. Des vingt autels conservés (deux sont dits perdus), dix-huit sont en marbre blanc de Saint-Béat et deux en calcaire local.

En 1591, on construit la maison commune, à l’emplacement de l’actuelle halle aux grains. Les autels tauroboliques y sont encastrés, accolés deux par deux, en partie haute des piliers. À la Révolution française, les sculptures des côtés exposés sont détruites, mais les faces latérales jointives ont été épargnées. En 1840, l’édifice est détruit par un incendie et les autels sont entreposés dans une salle au rez-de-chaussée de l’ancien palais épiscopal. En 1874, Eugène Camoreyt, professeur de dessin et érudit originaire de Lectoure, devient conservateur du musée et va s’employer à l’enrichir.

Dans les années 1960-1970, de nouvelles et nombreuses découvertes sont faites lors d’importants travaux. Mary Larrieu - Duler, chargée de recherches au CNRS, assure la direction des fouilles archéologiques entreprises dans ce cadre. Ce ne sont pas ses premières interventions dans le Gers, puisqu’elle est également connue pour ses précédents travaux sur la villa gallo-romaine de La Tasque à Cadeilhan-Saint-Clar ou la nécropole mérovingienne de La Turraque à Beaucaire-sur-Baïse, par exemple. Conservatrice du musée dès 1964, elle le reste jusqu’à son décès brutal et prématuré en février 1980.

Le musée, trop à l’étroit, sera déménagé dans les caves voûtées de l’hôtel de ville, correspondant aux anciennes cuisines de l’évêché. Pour des raisons financières, les travaux d’aménagement sont réalisés par des bénévoles : les élèves et professeurs du lycée polyvalent Maréchal-Lannes assurent le déblaiement des gravats et la réalisation des chapes du sol, le spéléo-club de Gascogne nettoie les voûtes, les élèves du Centre technique du Fer réalisent la grille d’entrée. Le 3 juillet 1972, le nouveau musée est inauguré par le ministre des Affaires culturelles, Jacques Duhamel.

Bibliographie

  • Maurice Bordes, Georges Courtès (dir.), Histoire de Lectoure, Syndicat d'initiative de Lectoure, 1972.
  • Aubin Gérard. Georges Fabre et Pierre Sillières, Inscriptions latines d'Aquitaine (ILA) : Lectoure. In: Revue archéologique de l'ouest, tome 19, 2002. p. 262.
  • Mary Larrieu-Duler, Le Musée de Lectoure, Paris, Nouvelles éditions latines, 1980.
  • Charles Robert, « Le musée épigraphique de Lectoure », Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 1872, p. 473-477.

Transcription

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