Le festival Jazz in Marciac
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Résumé
Plus de dix ans après le premier concert organisé par un groupe de passionnés de jazz, un reportage du journal télévisé met en lumière le festival de Marciac. Jean-Louis Guilhaumon, président de l’association et maire de la commune, est interviewé ; il présente cette troisième édition du festival. Çà et là, au bord du lac ou en plein cœur de la charmante bastide, des ensembles musicaux déambulent, créant ainsi l’ambiance détendue et chaleureuse tant attendue par les Marciacois. On y aperçoit les formations d’Alain Marquet, Claude Braud, Patrick Braqueville et François Biensan.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
16 août 1980
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Contexte historique
ParPrésident de Jazz in Marciac
L’aventure de Jazz in Marciac débute en 1978, sous l’impulsion de Jean-Louis Guilhaumon, jeune principal de collège, et André Muller, instituteur, qui proposent une soirée de concerts de jazz New-Orleans autour du clarinettiste et saxophoniste Claude Luter au Foyer des jeunes et de l’éducation populaire de Marciac, avec un seul objectif : rendre accessible cette musique populaire, le jazz. La formule séduit ; le public est au rendez-vous ; peu à peu, l’équipe s’étoffe en même temps que la programmation ; l’ADN de l’événement se précise. Les petits concerts à ciel ouvert des débuts laissent place à un véritable projet de développement culturel à l’échelle d’un territoire.
En quelques années, les plus grands noms du jazz se produisent sur la scène de ce qui est devenu le festival Jazz in Marciac : Lionel Hampton, Dizzy Gillespie, Stan Getz, Oscar Peterson, le Modern Jazz Quartet, Norah Jones, Stéphane Grappelli, Ray Charles, Michel Petrucciani, Diana Krall, Sonny Rollins, Gerry Mulligan, Herbie Hancock, Keith Jarrett, Chick Corea, Ahmad Jamal, l’illustre Wynton Marsalis, parrain du festival, qui vient jouer tous les ans depuis 1991.
La programmation se révèle toute aussi prestigieuse quand Jazz in Marciac s’ouvre aux musiques cousines comme le blues, le rhythm’n’blues, la world music, la soul, le latin jazz ou le rock. Quelques noms prestigieux : Buddy Guy, B.B. King, Lucky Peterson, Joe Cocker, Maceo Parker, Tito Puente, Irakere, Ray Barretto, Le Buena Vista Social Club, Manu Dibango, Ibrahim Maalouf et tant d’autres.
L’ambition de qualité demeure identique lors de la création des Grands Événements Musicaux qui répondent au désir de surprendre, au refus de s’institutionnaliser ; Santana, Joan Baez ou encore Sting régalent les festivaliers sous le chapiteau de Marciac.
Pour autant, ces grands noms ne font jamais d’ombre aux talents en herbe que Jazz in Marciac aide à pousser. Souvenons-nous de la chanteuse coréenne Youn Sun Nah qui, après avoir ensorcelé le public du festival bis, connaît la consécration sous le grand chapiteau en 2012.
Dans le même souci de semer des graines d’artistes, depuis son origine, Jazz in Marciac et son président soutiennent la création des Ateliers d’initiation et l’enseignement de la musique de jazz (AIMJ) au collège de Marciac ; une spécificité nationale qui connaît un succès immédiat.
Ce festival est devenu l’un des plus grands rendez-vous musicaux de France ; il fait aujourd’hui appel à plus de neuf-cents bénévoles et son budget avoisine les cinq millions d’euros. Commerces, artisanat, entreprises, cinéma, espace muséographique, salle de spectacle, galeries d’art, structures d’accueil des vacanciers, restaurants ouverts toute l’année, autant de témoignages d’un dynamisme exceptionnel pour une commune de 1 250 âmes qui en accueille jusqu’à deux cent soixante-huit mille (fréquentation 2022) durant la quinzaine de jours, voire plus, que dure l’événement.
Le festival a surtout contribué, tout au long des années, à la mutation de Marciac. On ne connaît que trop la désertification dont bien des villages ruraux sont victimes. Marciac y a non seulement échappé mais il a connu un destin inverse en voyant son économie progresser et sa notoriété rayonner bien au-delà de ses frontières.
Bibliographie
- Michel Laverdure et Christian Kitzinger, Jazz in Marciac. Une belle aventure jazziste, Éditions du Ponant, 1986, 96 p.
- Philippe Gérard Dupuy et Serge Loupien, Backstage. Jazz in Marciac, Milan, 2002, 128 p.
- Jacques Barnouin, Le fabuleux destin de Marciac. Du rêve des fondateurs à la passion du jazz, Un Autre Reg’Art, 2014, 180 p.
- Arch. dép. du Gers, 90 J, fonds de l’association Jazz in Marciac.
Transcription
(Cliquez sur le texte pour positionner la vidéo)
Jean-Paul Terray
Le temps des vacances à Marciac en fait, c’est l’embarras du choix.Il y a les plaisirs aquatiques, il y a la découverte du pays gascon, il y a, bien sûr, la gastronomie.Et puis pendant cette période du 15 août, il y a trois jours de musique de jazz.
(Musique)
Jean-Paul Terray
En fait, Monsieur Guillhaumon, vous étiez condamné à faire ce festival puisqu’on dit jamais deux sans trois ?
Jean-Louis Guilhaumon
Et bien en effet, du fait du succès enregistré par notre festival cette année encore, il semble que nous soyons condamnés, à notre grand plaisir, à reconduire l’opération pour l’année prochaine.De plus, nous avons cette année greffé sur l’ensemble du festival une opération "Troc Broc Soul - Jazz en liberté" qui permet, disons, d’animer notre bastide, de faire retrouver au jazz son cadre originel, la rue.
(Musique)
Jean-Louis Guilhaumon
13000 habitants dans une petite bourgade du Sud-ouest, s’organise un festival.Une petite association essaie de tout mettre en oeuvre pour le réussir ;et elle organise pour cela à longueur d’année des manifestations dites " alimentaires" pour permettre l’organisation du grand festival.
Jean-Paul Terray
Alors quand on voit les noms de Memphis Slim, de Bill Coleman, de Guy Lafitte, on pense que vous restez fidèle au jazz traditionnel ?
Intervenant
Bien entendu, cela correspond aux affinités de notre clientèle traditionnelle.Mais une évolution n’est pas à rejeter a priori.
(Musique)
Jean-Paul Terray
Un dernier mot Bernard, avant de vous rendre l’antenne.Marciac est à 30 kilomètres de Tarbes, à 45 d’Auch, 120 kilomètres de Toulouse.Le lac de Marciac, FR3.
(Bruit)
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Date de la vidéo: 20 mai 2004
Durée de la vidéo: 02M 06S