Le Festival de bandas de Condom
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Le Festival de bandas à Condom dans le Gers est un concours musical qui s’inscrit dans les traditions culturelles de la région. Festivaliers, bénévoles, membres du jury et musiciens issus d'écoles de musique locales, évoquent l'événement dans une ambiance festive.
Date de publication du document :
14 sept. 2021
Date de diffusion :
11 mai 2013
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Contexte historique
ParArchiviste aux Archives départementales du Gers
Publication : 14 sept. 2021
Depuis 1973, les amoureux des bandas se retrouvent à Condom tous les deuxièmes week-end de mai. Ce festival est né de l’idée originale d’une bande d’amis du quartier de la Bouquerie à Condom de créer une fête qui s’articulerait autour d’un concours musical de bandas.
Contrairement à la banda espagnole qui désigne un orchestre ou une harmonie statique, la banda française est une formation mobile liée à une tradition festive, taurine et musicale, qui s’appuie sur un terreau local. Tout au long du XXe siècle, villes et villages comptaient bien souvent une harmonie rassemblant jeunes et moins jeunes, et qui animaient les cérémonies nationales des 14 juillet et 11 novembre, ainsi que les fêtes de village. Le Gers, comme les Landes voisines, très marqué par les traditions festives espagnoles, a lui aussi vu la multiplication du nombre de bandas depuis les années soixante.
Ainsi, dans les années soixante-dix, les alentours de Condom comptaient quelques bandas qui se rencontrèrent lors du premier Festival de Condom. D’abord petite fête populaire, ce rendez-vous autour de la musique des bandas est devenu, d’année en année, un festival organisé autour d’un concours considéré désormais comme une référence dans le milieu musical.
Entièrement tourné vers les musiciens amateurs, ce concours a compté dans ses premières années sept à huit bandas et rassemble aujourd’hui jusqu’à quarante formations, dont dix juniors. En réalité, désormais trois concours sont proposés durant le festival : deux concours adultes et un concours enfants. Les deux premiers sont ouverts aux bandas françaises et étrangères. Le concours général d’une part s’articule autour de trois épreuves : l’animation, la qualité musicale et la tradition (musique hispanisante). La « Palme d’or », premier prix du festival, est attribuée à la banda qui remporte le plus de points au classement. La banda française la mieux placée au concours général se voit décerner le titre de « championne de France » de la musique banda. Ce titre est remis en jeu chaque année. Un prix création, indépendant, sélectionne un morceau de musique original, écrit et joué pour l’occasion. Les bandas volontaires participant au concours général peuvent également participer au concours de nuit. La banda gagnante reçoit la « Lune d’or ». Un jury, composé de dix musiciens amateurs ou professionnels – comme le trompettiste Pierre Dutot dans cet extrait – et de dix personnalités qualifiées (élus, représentants de comités des fêtes), tous extérieurs au festival, est chargé de noter ces deux concours. Un autre jury, constitué lui aussi de musiciens et de personnalités de l’événementiel, récompense du titre de « championne de France » la banda d’enfants qui se distingue pour la qualité de sa prestation.
La particularité de ce festival est triple. Elle réside tout d’abord dans sa vocation première : la mise à l’honneur de musiciens amateurs. De plus, son objet, la musique banda, classée depuis 2009 au patrimoine culturel immatériel français, est unique en France et contribue à sa notoriété au-delà des frontières nationales. Enfin, son ancrage local dynamise le territoire condomois : les écoles et EHPAD de la ville participent à décorer les commerces du centre-ville, les associations locales préparent des produits locaux issus de circuits courts pour alimenter festivaliers et visiteurs.
Le nombre de participants n’a cessé d’augmenter pour accueillir quarante mille visiteurs en 2019, environ mille six cents musiciens et un millier de bénévoles qui contribuent à faire rayonner la musique banda au niveau européen.
Cette musique tend depuis plusieurs années à s’imposer également dans le milieu sportif. En témoigne la présence de bandas dans des évènements internationaux (championnat du monde d’athlétisme de Paris en 2003, coupe du monde de rugby en France en 2007). En février 2020, pour la première fois dans l’histoire du tournoi de rugby des Six nations, les hymnes nationaux n’ont pas été joués par des militaires mais par quatre-vingt-dix musiciens – dont une majorité de Gersois – issus d’écoles de musique et de bandas. Ainsi, aujourd’hui, les bandas sont régulièrement associées au monde de l’Ovalie [1] : les bandas sont particulièrement représentées dans les régions françaises où le rugby est largement pratiqué. Chaque club du Top 14 [2] a d’ailleurs la sienne.
[1] Monde du « ballon ovale » c’est-à-dire du rugby.
[2] Championnat de France de rugby.
Bibliographie
- Marine Pucheu, L'organisation d'un festival en milieu rural, Toulouse, Université de Toulouse II Jean Jaurès (mémoire de professionnalisation de Master 2 Arts du spectacle, Communication et Médias), 2016, 92 p.
- Arch. dép. du Gers, 97 J, fonds de l’Association des bandas de Condom.
Transcription
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