Festival Tempo Latino de Vic-Fezensac
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Résumé
La 7e édition du festival Tempo Latino se prépare, entre répétitions des musiciens et accordage des instruments. Eric Duffau, son président, souligne la montée en puissance de la culture latino dans le monde.Des spectateurs enthousiastes évoquent l'esprit festif de l'événement. Le chanteur William Cepeda est brièvement interviewé, et des images de son concert clôture le reportage.
Date de publication du document :
01 nov. 2022
Date de diffusion :
29 juil. 2000
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Contexte historique
ParVice-président de Tempo Latino
Le festival Tempo Latino est né à Vic-Fezensac en 1994 de la volonté de faire connaître les musiques latines et afro-cubaines, vivantes et populaires. Il se tient durant quatre jours et quatre nuits, le dernier week-end de juillet sur l’esplanade des arènes regroupant les différentes scènes du IN et du OFF et les espaces de convivialité, comme la Placita et les producteurs locaux, le Barrio et son marché international, la plage de la Conga avec son sable blanc.
Si l’aventure débute véritablement en 1994, c’est durant les férias de Pentecôte de 1983 que flottent les premières notes des concerts de reggae, de rock et de ska organisés par un groupe de Vicois, autour d’Éric Duffau. En 1989, la collaboration avec l’association Humanisme en Fezensac, qui agit pour la culture en milieu rural, donne de nouvelles couleurs à l’événement. Le premier concert de salsa du groupe toulousain Obatala de Philippe Léogé à la salle polyvalente du village est une réussite ; l’idée d’autres concerts puis d’un festival proposant une démarche artistique et une expérience musicale inédites fait doucement son chemin.
Ce festival est aussi et surtout une histoire de rencontres. La première, décisive, en 1993, à l’occasion d’un concert avec MamboMania, où Éric Duffau aborde Rémy Kolpa Kopoul, dit RKK, dont on connaît déjà la voix unique sur les ondes de Radio Nova, grand amateur de musique salsa, et lui propose d’engager le groupe pour un festival de salsa mambo. Le Gers, la salsa, association surprenante mais pourquoi pas ? Il n’y avait aucun festival de musique latine en Europe. Le projet commence alors à se dessiner, ses valeurs, son positionnement résolument novateur, jusqu’à la musicalité du nom, « Tempo », pour le rythme et « latino », pour le style, à quatre temps : tem-pola-ti-no ! Puis, il est présenté à Julien Delli-Fiori, producteur, programmateur et animateur des émissions de jazz de France Inter et de FIP : Un conseil, aller vite avant que l'idée ne soit reprise ailleurs ou par une production !
suggère l’animateur véritablement conquis. Il n’en fallait pas plus pour booster les Vicois ; en septembre, réunion de présentation avec des représentants d'associations du village et amis, puis création de l’association Tempo Latino Vic. L’année suivante, en juillet, le festival est lancé avec Mambomania (France), Sampling (Cuba), Fatal Mambo (France) et Alfredo Rodriguez (Cuba).
Après quelques éditions d’installation et une annulation en 1996, tout s’ancre réellement en 1997 et 1998 à la suite du concert d’Oscar D’Léon en 1997 (4e édition) puis, lors de son retour en 1998, avec la Diva de la salsa Celia Cruz. C’est à partir du désir de rencontres entre tous ces artistes venus parfois de très loin et des organisateurs bénévoles, partenaires et public, que l’histoire s’inscrit au fil des années. Des musiciens mythiques se succèdent : Adalberto Álvarez, Israel Lopez Cachao, Eddie Palmieri, Yuri Buenaventura, Johnny Pacheco, El Gran Combo de Puerto Rico, Rubén Blades, Manu Chao, Totó la Momposina, Kassav' et bien d’autres venus contribuer au prestige de Tempo Latino.
Tempo Latino, el unico ! est aussi un lieu, atypique, pluriel, se métamorphosant le temps d’une fête. La scène des arènes est la place principale, le festival « Off », quant à lui se déroule sur des scènes satellites « géo-rythmiques », La Conga, Cap Tempo et La Terrasse Habana, qui accueillent un public métissé et voyageur, des artistes incontournables ou à découvrir. En marge du festival, l’église accueille en 2022 l’artiste Yusa, pour un concert de musique cubaine résolument moderne, aux accents de soul. Le village de Vic vit tout entier au son des rythmes cubains et latino-américains. À quelques encablures, la Placita et le Barrio offrent des espaces pour des découvertes gustatives et gourmandes. Toute la journée, les festivaliers jouent, s’initient, partagent, découvrent ensemble ; les lieux deviennent un immense laboratoire musical à ciel ouvert, sous la chaleur de fin juillet.
Si la moitié des soixante-mille festivaliers vient d’Occitanie, beaucoup viennent de Nouvelle Aquitaine, de la Région parisienne, des territoires d’outre-mer et d’Europe.
En vingt-sept éditions, ce sont plus de trente-cinq pays qui sont représentés, avec des artistes venus de La Havane, de Santiago de Cuba, de Colombie, de New York, de Miami, de Panama, du Brésil, d’Afrique, de Californie et même du Japon… C’est aussi près de deux-cent-cinquante formations de renommée internationale ainsi que deux-mille-cinq-cent musiciens qui ont emporté dans leur bagage et dans leur histoire un peu de Tempo Latino.
Transcription
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Claire Sardain
On termine en musique avec les rythmes endiablés de la 7eédition du festival Tempo Latino à Vic-Fezensac.Cette année encore, les aficionados de salsa vont être gâtés.Les plus grands "salseros" d’Amérique latine vont se succéder jusqu’à dimanche soir dans les arènes de Vic.Le coup d’envoi des festivités, c’était hier soir avec une nuit portoricaine que Marc Raturat et Jean-Luc Pigneux ne sont pas prêts d’oublier.
Marc Raturat
Vic-Fezensac accorde ses pianos.Vic s’apprête à vivre trois nuits de salsa dans l’arène.Mais il est encore tôt.Avant les concerts, il y a la rue où l’ambiance tempo latino s’installe et la chaleur monte doucement.
(Musique)
Marc Raturat
3,2 millions de budget, 450 bénévoles sur le pont, les organisateurs espèrent 40 000 visiteurs sur trois soirs ;et comptent aussi sur leurs intuitions qui leur ont déjà permis de devancer la mode latine.
Éric Duffau
Nous découvrirons beaucoup d’artistes qui parlent de problèmes sociaux, qui s’engagent.C’est une musique qui greffe dans son répertoire aussi.Beaucoup de messages, de la lutte, de la bagarre, ils veulent défendre une identité.Il y a qu’à voir maintenant l’évolution de ce phénomène social et culturel qui va être le plus important d’après ce qu’on peut lire aux États-Unis.
(Musique)
Marc Raturat
Du caractère, de l’authenticité, Tempo Latino n’est pas une énorme machine et mise sur convivialité gasconne.15% d’entrée en plus chaque année, le public revient fidèle.
Festivalière
liBonne ambiance, bon festival, bonne musique, voilà.
Festivalier
C’est la fête, chaque soir, chaque nuit c’est une ambiance terrible quoi, voilà.
Riveraine
Alors ne m'en parlez pas je suis espagnole,alors, j’ai l’habitude de la musique, des salsas, des portoricaines et de Cuba, et tout ça.
(Musique)
Marc Raturat
Salsa en juillet, féria à pentecôte, Vic cultive son âme latine.Le Portoricain William Cepeda ne s’en plaint pas.
William Cepeda
Le public a repris pour lui et en lui la musique que, eux, faisaient.Et bon, pour eux, c’était à la fois incroyable et extrêmement naturel, c’est exactement ce qu’il voulait .
(Musique)
Marc Raturat
Tempo Latino continue ce soir avec la salsa dura de Yuri Buenaventura et Jimmy Bosch.Demain, les cubains d’Orishas et le français Sergent Garcia.
(Musique)
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