La revalorisation des prestations familiales
Notice
Le volet “Famille” de la Sécurité sociale est un élément important de solvabilité des familles pour la santé et l'éducation des enfants. Les prestations familiales font l'objet de revalorisations, le plus souvent annuelles, pour tenir compte - entre autres - de l'inflation.
Éclairage
Le volet familial du système de Sécurité sociale créé en 1945 n'a pas que vocation à développer la natalité.
D'une part, il a le sens plus large et ambitieux de « protection de la famille ». D'autre part, le système de prestations familiales a un caractère « universel », car l'ensemble de la population peut en bénéficier. Il a sans nul doute contribué au redressement démographique de la France après la guerre. La France a actuellement toujours un taux de fécondité parmi les plus élevés d'Europe.
Il s'agit, bien sûr, d'encourager les naissances, après le creux de la natalité des décennies précédentes, mais aussi d'assurer aux familles des revenus suffisants pour satisfaire aux besoins générés par la présence d'enfants : santé de l'enfant, santé de la mère, avant et après la naissance, ressources supplémentaires sous forme d'allocations. Ces dernières sont liées à la présence d'enfants (allocations familiales, à partir du deuxième enfant, par exemple) ou à la situation professionnelle de la mère (allocation de salaire unique, dans le cas où celle-ci n'est pas en emploi, assurance vieillesse des mères de famille, validation et cotisation de droits à retraite).
C'est la Sécurité sociale qui assure l'essentiel de la gestion des prestations familiales, avec son réseau des Caisses d'allocations familiales (Caf). L'attribution des allocations concernant le logement et la garde d'enfants, ainsi que l'action sociale des Caf contribuent aussi à cet axe important des politiques sociales.
Joseph Fontanet, Ministre de la Santé et de la population, illustre les effets de la revalorisation des prestations familiales en indiquant les augmentations selon des situations - nombre d'enfants, présence d'un enfant de plus de 10 ans et situation professionnelle de la mère.
En 1946, le barème et la revalorisation étaient fonction du salaire d'un ouvrier métallurgiste. Cette référence a rapidement fait place à deux « salaires de base » qui n'étaient plus indexés sur l'évolution réelle des salaires, mais plutôt sur l'évolution des prix ou les objectifs budgétaires, l'un pour les allocations proprement dites, et l'autre pour l'allocation de salaire unique.