Joan-Pau Verdier
Notice
Résumé
À l'occasion de l'émission Sport Été consacrée au championnat du monde de cyclisme sur route en Espagne, Joan-Pau Verdier est interviewé à propos de son identité revendiquée de chanteur occitan. Il définit l'Occitanie comme une unité linguistique et culturelle. Il raconte une anecdote rapportée par l’écrivain Gaston Bonheur à propos des frontières linguistiques. Il invite les téléspectateurs à sortir des clichés sur les méridionaux, et rappelle que plus de la moitié des habitants d'Occitanie en parle la langue. Il interprète ensuite en plateau Chanti per tu.
Langue :
Date de diffusion :
02 sept. 1973
Éclairage
Informations et crédits
- Type de média :
- Collection :
- Réalisateur :
- Source :
- Référence :
- 00098
Catégories
Thèmes
Lieux
Personnalités
Éclairage
Contexte historique
Par
Si Joan-Pau Verdier, de son vrai nom Jean-Paul Verdier, s’inscrit d’emblée dans les esthétiques propres à la chanson française des années 70, c’est à la langue d’oc qu’il consacrera pourtant une bonne partie de sa carrière. Proche de Léo Ferré, il s’inscrit d’abord dans ce mouvement chansonnier libertaire qui insuffle une nouvelle dimension au domaine hexagonal, sans se calquer sur le modèle folk américain, mais dans la continuité des figures contestataires et antimilitaristes qui ébranlent l’Amérique conservatrice de l’époque.
Joan-Pau Verdier est originaire de Périgueux, en Dordogne. Guitariste, il fait ses premières armes dans les cabarets « rive gauche » parisiens, dans lesquels il lui est défendu de chanter en oc. Son style évoluera peu à peu du folk vers le rock, le jazz rock et le rock progressif en particulier. Après s’être rapidement fait repérer par les majors, qui sentent bien l’attrait grandissant du fait dit « régionaliste » dans la chanson, il sortira ses premiers disques long format chez Philips. Cela lui vaudra de s’attirer les foudres d’une partie du milieu militant occitan de l’époque, attachée à la décentralisation des productions culturelles en France. Joan-Pau Verdier ne délaisse pas pour autant son thème de prédilection : la culture occitane. Il développera ce thème en filigrane même, au travers de la langue française. Comme si, avant tout, Verdier voulait démontrer que l’on peut créer dans les codes de la modernité, tout en s’imprégnant de la réalité intrinsèque aux zones rurales françaises, trop souvent associées à une image passéiste de la culture et des moeurs.
Dans l’extrait sélectionné, Joan-Pau Verdier définit ce qu’est l’Occitanie et ce que sont les Occitans, « en sortant du domaine de la carte postale », et en énumérant les « images rabaissantes » qui les dévalorisent. Calme, décidé et plein d’espoir sur l’avenir de la langue, il enchaîne pourtant sur un titre mélancolique, ou plutôt conscient, tout en occitan, Chanti per tu : « Un peuple amer sort de l'ombre, dans son malheur infiniment vieux, d'une blessure si profonde, qu'elle n'a jamais pu se fermer. » Ainsi se pose la pierre angulaire de la démarche de Joan-Pau Verdier, par le biais d’une approche artistique axée sur la poésie, tout en privilégiant des instrumentations soignées.
Toujours en activité, il sortira pas moins de dix-sept disques long format et signera même la bande originale du film de Jean-Pierre Denis, Histoire d’Adrien, primé au festival de Cannes en 1980. Il mettra en musique des chansons taillées sur mesure par l’écrivain Michel Chadeuil, interprétera Ferré ou Georges Brassens en occitan : de quoi faire rayonner la culture occitane dans les milieux chansonniers francophones. Aujourd’hui, Joan-Pau Verdier est également animateur radio en occitan pour France Bleu Périgord (voir document lié).
Transcription
Sur les mêmes thèmes
Sur les mêmes lieux
Date de la vidéo: 01 oct. 2017
Durée de la vidéo: 05M 53S
Meitat-chen, meitat-pòrc sur les ondes de France Bleu Périgord
Date de la vidéo: 22 déc. 1985
Durée de la vidéo: 02M 23S
L'engagement culturel et politique de l'Institut des études occitanes
Sur les mêmes personnes
Date de la vidéo: 01 oct. 2017
Durée de la vidéo: 05M 53S