Concert de Nadau à l'Olympia
Notice
Résumé
Des fans du groupe Nadau se rendent au concert du groupe à l'Olympia, venant de Pau ou de Dunes, dans le Tarn-et-Garonne. L'ambiance est à la fête, aux couleurs de l'Occitanie. Le jeune Baptiste et une passagère relatent leur voyage. En français et en occitan, des spectateurs soulignent la portée de ce concert, et le caractère fédérateur et intergénérationnel de Nadau.
Langue :
/
Date de diffusion :
29 mai 2005
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Contexte historique
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Le groupe Nadau jouit d’une longévité et d’une notoriété inégalées dans le paysage musical occitan : cela fait de lui, bien au-delà de sa base béarnaise et gasconne, le symbole même de la musique occitane auprès d’un très large public.
Il naît en 1973 de la rencontre à l’École normale de Tarbes de trois jeunes enseignants : le Commingeois Michel Maffrand, enseignant de mathématiques bientôt connu comme Jan, et les jeunes instituteurs béarnais Jacques Roth alias Jaqueish, et Ninon Paloumet.
Pendant une vingtaine d’années, dans la logique égalitaire et polyvalente des formations des années 1960, le nom du groupe – Los de Nadau – se décline au pluriel. Le trio qui se forme, alliant voix et deux guitares sèches, bientôt un accordéon diatonique, s’inscrit dans le courant de la protest song, venu des États-Unis et adopté par la Nouvelle chanson occitane (1965-1978), qui voit dans la chanson un outil politique à même de forger une identité occitane et de générer une communauté d’action, fer de lance d'un changement politique. Les trois premiers album du trio (1975, 1976, 1978) sont ainsi coproduits par Per Noste, la section béarnaise de l’Insitut d'études occitanes (IEO), et le label discographique Ventadorn.
Tout en refusant le statut professionnel, le groupe qui connaît d’emblée un franc succès est de tous les combats sociaux, agricoles et linguistiques. Soutenant ouvriers et étudiants grévistes, médias indépendants (le Journal Pays puis Radio País), les trois enseignants s’impliquent dans la création de la première école Calandreta, le groupe constituant par ailleurs un pilier financier de l’école puis du mouvement.
Alors que l’année 1978 amorce le déclin de la nouvelle chanson occitane, L’Immortela, leur troisième disque, consacre au contraire leur succès. La chanson éponyme de l’album intègre immédiatement le répertoire festif de la Gascogne pyrénéenne pour s’imposer, bien au-delà, comme l’un des hymnes occitans.
À la fin des années 1980, le groupe s’étoffe et évolue vers le folk-rock associant désormais instruments traditionnels gascons et instruments amplifiés. Cette mue, formalisée en 1991 avec l’album De cuu au vent, s’accompagne de l’évolution du nom du groupe décliné au singulier pour devenir Nadau. La même année, Jaqueish s’en va, lui qui était à l’origine de l’apport musical traditionnel. Le groupe conserve la veine folk-rock mais la figure de Jan devient centrale pour désormais littéralement incarner Nadau.
Les années 1990 et 2000 sont riches de nouveaux jalons dans la conquête des publics. Un pas décisif est franchi dès 1993 avec l’organisation de grands concerts au Zénith de Pau (devant plusieurs milliers de personnes) suivis de bien d’autres scènes de cette envergure. Chaque grande production associe banda, danseurs, chœurs polyphoniques, ou l’Orchestre de Pau-Pays-de-Béarn. Jouée devant des milliers de spectateurs, elle est en outre déclinée sous forme de cassettes vidéos puis de DVD.
Le groupe autoproduit par ailleurs en 2000 un concert à l’Olympia (trois autres éditions suivront). Plus qu’un concert sur la mythique scène parisienne, cet événement constitue une grande fête qui déplace à Paris, en train spécial et en bus, Béarnais et Bigourdans, plus largement Gascons, comme différents publics occitans. Tout au long du trajet puis en Gare d’Austerlitz, dans le métro, boulevard des Capucines et dans l’Olympia, drapeaux et polyphonies déployés, l’événement constitue un extraordinaire temps de communion communautaire et d’affirmation identitaire. À l’instar des grands moments festifs ou des finales de championnat de basket ou de rugby, il associe groupes d’amis ou de chanteurs, délégations de villages et élus. L’ensemble, fortement relayé par les médias locaux, démultiplie la popularité du groupe, non dans la capitale ou dans les médias nationaux spécialisés mais dans les terres d’élection du groupe où, d’emblée, la jauge des concerts triple.
Transcription
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Date de la vidéo: 23 juin 1999
Durée de la vidéo: 01M 45S