Alfredo Arias met en scène Le Frigo et La Femme assise de Copi
Notice
En 1999, Alfredo Arias met en scène, au Théâtre National de Chaillot, Le Frigo et La Femme assise de l'auteur-dessinateur argentin Copi. Reportage sur l'univers artistique de Copi, extraits des spectacles et interviews d'Alfredo Arias, metteur en scène et comédien, et de Marilú Marini, comédienne.
- La Femme assise ( Copi - Auteur / Alfredo Arias - Mise en scène)
- Le Frigo ( Copi - Auteur / Alfredo Arias - Mise en scène)
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Éclairage
Raul Damonte Botana, dit Copi, est un écrivain, un dramaturge, un metteur en scène, un acteur et un dessinateur argentin né en 1939 et mort en 1987. Auteur de romans, de nouvelles et de bandes-dessinées, il a écrit pour le théâtre, dès 1962, une quinzaine de pièces. Vivant à Paris à partir de 1963, ses dessins dans la presse (Le Nouvel Observateur, Hara-Kiri, Charlie Hebdo et Libération) le rendirent célèbre. « La femme assise » était un de ses personnages les plus populaires.
Ecrites en français, les deux pièces avaient déjà été créées quinze ans plus tôt. C'est à leur reprise, en 1999 au Théâtre National de Chaillot, que s'intéresse le reportage, diffusé lors du journal « Soir 3 » du 18 janvier 1999. Alfredo Arias met en scène les deux spectacles dont les représentations à Buenos Aires ont précédé celles à Paris. Metteur en scène, comédien et dramaturge argentin, fondateur du groupe théâtral TSE, Alfredo Arias rencontra Copi pour la première fois en 1968. De l'auteur-dessinateur, il mit en scène en 1970 à Paris Eva Perón. En 1984, il dirigea sa compatriote Marilú Marini dans le rôle principal de La Femme assise. L'interprétation de ce personnage valut à la comédienne le Prix du Syndicat de la Critique. Alfredo Arias reprend par ailleurs, dans Le Frigo, le rôle que Copi avait lui-même incarné en 1983 dans le cadre du Festival d'Automne (il avait également assuré la mise en scène du spectacle). La pièce représente l'histoire d'un homme qui se voit offrir par sa mère un frigo, soit un cercueil. En 1984, Copi avait repris un des personnages de la pièce pour participer à la réalisation du film publicitaire « Perrier, c'est fou ! », dont le reportage propose un extrait.
Les deux pièces accordent une place importante au corps et interrogent des notions complexes, telles l'identité sexuelle, la famille ou la mort. Le jeu des comédiens, grotesque et clownesque, souligne la violence subversive des mots et témoigne de la friction entre onirisme et trivialité dans l'écriture du dramaturge argentin.