L'Oiseau bleu de Maeterlinck au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers
Notice
En 1988, Alfredo Arias met en scène L'Oiseau Bleu de Maurice Maeterlinck au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers. La pièce reprend les motifs des contes traditionnels. Partis en quête de l'Oiseau Bleu, deux enfants font la rencontre de figures fantastiques. Extrait du spectacle, au cours duquel la Nuit présente aux deux héros les secrets de la Nature.
Éclairage
Né en 1862 et mort en 1949, Maurice Maeterlinck était un poète, dramaturge et essayiste francophone belge. Revendiquant une esthétique symboliste, son théâtre donne à voir l'invisible au creux du quotidien. Ecrit en 1908, L'Oiseau Bleu est un drame en six actes. Il représente le périple de Tyltyl et de sa sœur Mytyl, deux enfants partis en quête de l'Oiseau Bleu à la demande de la fée Bérylune. Sa fable comme ses figures relèvent d'une écriture fantastique empruntant ses motifs aux contes traditionnels. Sa mise en scène, l'année de son écriture, par Constantin Stanislavski au Théâtre d'Art de Moscou demeura célèbre.
En 1988, Alfredo Arias met en scène la pièce, avec le Groupe TSE, au Théâtre de la Commune d'Aubervilliers. La scénographie est conçue par Roberto Plate, les costumes par Dominique Borg et la musique par César Cano. Le reportage, diffusé lors de l'émission « Comme sur un plateau » (Antenne 2) du 12 juin 1988, présente un extrait issu du troisième acte. Détenant le Diamant qui ouvre toutes les portes, les deux enfants sont guidés par la Lumière auprès de la Nuit (interprétée par Marilù Marini), qu'ils soupçonnent de détenir l'Oiseau Bleu. Ils sont accompagnés du Chien, de la Chatte, du Pain et du Sucre. La Nuit garde enfermés les secrets de la Nature. Parmi eux se trouvent les Fantômes, qui « s'ennuient là-dedans depuis que l'Homme ne les prend plus au sérieux ». Surgissent plus loin les Ténèbres et les Terreurs. Derrière une autre porte, demeurent recluses les Maladies que les médecins persécutent. Le jeu grotesque des comédiens, l'usage des marionnettes, les masques et les maquillages soulignent la grande théâtralité d'un texte qui se joue de la réalité.