L'ENSATT s'installe à Lyon

04 novembre 1997
01m 59s
Réf. 00134

Notice

Résumé :

En 1997, l'Ecole Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre, mieux connue sous le nom d'école de la rue Blanche, s'installe à Lyon. Jusque-là logée à Paris, dans le 9e arrondissement, son déménagement lui permet d'accéder à des locaux mieux adaptés et plus vastes.

Date de diffusion :
04 novembre 1997
Source :

Éclairage

L'Ecole Supérieure des Arts et Techniques du Théâtre (ENSATT), anciennement connue sous le nom d'école de la rue Blanche en référence à la rue dans laquelle elle était hébergée à Paris, a déménagé à Lyon en 1997. Son existence remonte à 1941, sous l'Occupation, où elle est alors un Centre de Formation Professionnelle du Spectacle. En 1969, l'école est transformée en lycée technique, et ses formations, déjà nombreuses, débouchent sur des BTS ou des BT (correspondant à un niveau bac). Dans la décennie qui suit, les sections techniques (régie, éclairagiste, décor/scénographie) se développent, et les enseignements se diversifient (escrime, judo, langues, expression corporelle, etc.). Sous le gouvernement de Lionel Jospin, l'ENSATT ainsi que l'Ecole Louis Lumière (consacrée aux arts et techniques du cinéma) réclament leur rattachement au Ministère de la Culture, comme c'est le cas d'autres écoles comme le Conservatoire National d'Art Dramatique. Finalement, elles sont toutes les deux rattachées au Ministère de l'Enseignement Supérieur, ce qui modifie à la fois son statut et les diplômes qu'elle propose, qui deviennent tous des diplômes d'études supérieures.

En 1997, l'ENSATT déménage rue sœur Bouvier, dans le 4ème arrondissement de Lyon. L'espace plus large permet de créer de nouveaux départements, comme mise en scène et écriture dramatique en 2003. L'école possède deux salles de spectacle intégrées à ses locaux : l'une modulable et l'autre frontale, qui permet aux élèves de présenter des travaux tout au long de l'année et d'apprendre dans les conditions réelles du métier. Les études durent trois ans.

Sidonie Han

Transcription

Présentateur
Levée de rideau pour une grande école de théâtre, l’ENSATT, connue sous le nom de l’Ecole de la Rue Blanche a quitté Paris et vient de faire sa première rentrée à Lyon.
Journaliste
Les trois coups de cette rentrée version lyonnaise ont été frappés pour 154 étudiants répartis sur trois années d’études. Pour les accueillir, une construction flambant neuf, et le message du ministre bien transmis aux cinquante lauréats de première année.
Intervenant 1
Rassurez-vous, il n’y a pas de bizutage.
Journaliste
Ici, ne sont pas réunis que les futurs Huppert ou Serreau, illustres anciens de l’ENSATT, mais tous les corps de métiers dosés en fonction des besoins des théâtres.
Patrick Bourgeois
C’est la première fois que nous construisons en France une école destinée aux formations du théâtre, ça n’a jamais été fait. Nous avons toujours été les écoles nationales logées dans des locaux existants, charmants souvent, mais existants. Donc c'est en ce sens, un évènement historique.
Anne
Ça se présente bien très grandement. Déjà, ça c’est un avantage, d'avoir beaucoup de place.
Journaliste
Près de 5000 mètres carrés pour six formations différentes de la régie son ou lumière, jusqu’à l’interprétation. Un bel outil que la plupart des professeurs parisiens, comme la comédienne Nada Strancar ont adopté avec bonheur, tout comme les étudiants souvent des provinciaux de Paris.
Morjane
Ça serait bien un peu, pas d’oublier, mais de revenir un peu à un travail en province. Moi j’en ai un peu marre de la mégapole Paris, ça m’a fatiguée.
Grégoire
Je pense qu’il va se passer aussi des choses entre Paris et Lyon au bout d’un moment. Donc, c’est important qu’on vienne ici pour commencer quelque chose de nouveau.
Journaliste
Même s’il faut encore beaucoup d’imagination, mais ne sont-ils pas là pour en avoir ? Devant des salles pas finies d’équiper, les projets avec les théâtres de la ville et les autres grandes écoles sont nombreux, notamment sous l’impulsion du futur président Christophe Malavoy. Le théâtre n’est-il pas le lieu de toutes les métamorphoses ?