Stéphane Braunschweig, nouveau directeur du Théâtre National de Strasbourg
Notice
Stéphane Braunschweig, nouvellement directeur du Théâtre National de Strasbourg, annonce ses ambitions. Il compte notamment s'appuyer sur une troupe permanente et ouvrir la programmation aux spectacles européens. Il a également conscience d'hériter d'un théâtre chargé d'histoire, à travers la décentralisation et les anciens directeurs.
Éclairage
En 2000, Stéphane Braunschweig (1964-) est nommé directeur du Théâtre National de Strasbourg suite à une polémique concernant le non-renouvellement de son prédécesseur, Jean-Louis Martinelli. À sa prise en fonction, il annonce son ambition de faire vivre une troupe permanente au TNS. Cet objectif, souvent difficile à mettre en place pour des raisons budgétaires, n'est atteint que dans quelques théâtres, comme la Comédie-Française, dont la mission prévoit l'installation d'une troupe permanente. Les Théâtres Nationaux, qui s'élèvent au nombre de cinq en 2000, avant que le Théâtre de l'Opéra Comique de Paris ne rejoigne les élus en 2005, se voient chacun confier un cahier des charges spécifiques. Le TNS doit notamment faire vivre une École Supérieur d'Art Dramatique, qui fut créée en 1954 par Michel Saint-Denis, alors directeur du Centre Dramatique de l'Est, avant la naissance du TNS. Issu d'une forte dynamique des directeurs de salles de l'Est pendant l'après-guerre, le Centre Dramatique de l'Est, premier Centre Dramatique de France, est né en 1947 et a permis au TNS de voir le jour en 1968, sur décret d'André Malraux. À ce jour, c'est encore le seul Théâtre National non parisien.
Stéphane Braunschweig n'a que 36 ans lorsqu'il est nommé directeur du TNS. Il a suivi une formation à l'École du Théâtre National de Chaillot, dirigée par Antoine Vitez, où il commence la mise en scène dès 1988. Il n'en est pourtant pas à sa première direction puisqu'il a auparavant dirigé le Centre Dramatique National d'Orléans de 1993 à 1998. Il reste à la direction du TNS jusqu'en 2008, où il laisse sa place à Julie Brochen, pour prendre la tête du Théâtre National de la Colline à Paris. Il marque son mandat par son ouverture vers les metteurs en scène européens, et particulièrement allemands, le renforcement de la place de l'école au sein du théâtre, et l'implantation d'une troupe permanente.