Je suis un saumon, Philippe Avron
Notice
Présentation du spectacle Je suis un Saumon, de Philippe Avron, qui explique l'allégorie que recèle le titre ; il se joue de cette ambigüité qu'il a créée pour le public entre le saumon et l'homme, et qui fonde l'humour de ce spectacle. On découvre également deux extraits du spectacle au théâtre Rive-Gauche.
Éclairage
Philippe Avron naît en 1928 au Croisic. Il est décédé en 2010 à Paris. Très jeune, il publie trois romans pour la jeunesse, et passe un certificat de psychologie de l'adolescence. Il encadre ensuite de jeunes gens en centre de rééducation. C'est en cherchant à explorer d'autres voies pour travailler avec ces jeunes qu'il arrive au théâtre. Il rencontre Jacques Lecoq, qui forme une école de théâtre basée sur le travail du corps et du masque. Philippe Avron est l'un des premiers élèves de Lecoq, et devient peu à peu un acteur reconnu. Il joue notamment avec Jean Vilar, avec qui il jouera plusieurs pièces au TNP et en Avignon. Il consacrera au metteur en scène et aux débuts du Festival d'Avignon un one-man-show intitulé Ma Cour d'Honneur, en 1994. Il crée un duo comique avec Claude Evrard, avant de se tourner vers le spectacle seul en scène, tout en continuant une carrière traditionnelle d'acteur. Son premier spectacle, Pierrot d'Asnières, voit le jour en 1980. En 1998, il crée Je suis un saumon. Dans ce spectacle, il retrace son parcours tout en méditant sur le parcours du saumon, dans lequel il voit une allégorie de la vie. Le saumon, qui naît dans les rivières, passe sa vie à nager à contre-courant pour rejoindre la mer. Il voit le jour dans une eau douce, et s'obstine à nager vers l'eau salée de l'âge adulte. Je suis un saumon est sacré Molière 1999 du meilleur one-man-show.
Philippe Avron est un cas à part dans le paysage du one man show ; formé à l'écart des grands cours de théâtre, mais ayant pourtant suivi une carrière d'acteur importante, il crée des spectacles à vocation humoristique, mais ne peut être qualifié d'humoriste ou de comique. Ses spectacles se nourrissent de références théâtrales, philosophiques, littéraires, et assument parfaitement une part d'émotion. Il développe un univers onirique, allégorique, parfois mélancolique, pour parler de l'homme, et puise aussi dans le mime, la commedia dell'arte et l'art de l'imitation, pour contrebalancer le sérieux par le rire.