Un couple de légende

02 septembre 1985
08m 15s
Réf. 00755

Notice

Résumé :

Pendant vingt ans, ils ont fait scène commune. Soucieux de « représenter la culture d'un peuple », Antonio Gadès et Cristina Hoyos ont redonné au flamenco sa dignité.

Date de diffusion :
02 septembre 1985
Source :

Éclairage

A la scène, Antonio Gadès et Cristina Hoyos ont formé, vingt ans durant, un couple de légende. Une intensité en partage, une même exigence de sobriété et de rigueur, une volonté commune de porter haut l'âme du flamenco et sa poésie intrinsèque, ou encore, comme le dit Antonio Gadès, de « représenter la culture d'un peuple ». Les images de la Suite flamenca, datées de 1985, témoignent aujourd'hui encore de cette union forgée dans le rythme, de cette détermination chevillée au corps, de cette fière élégance qui subjuguèrent le public d'alors.

Antonio Gadès connut la consécration à Paris en 1969, dans le cadre du théâtre des Nations. Cristina Hoyos avait 23 ans. Celle qui avait appris à danser chez elle, en cachette au son de la radio, tout en se regardant dans un petit morceau de miroir qui ne reflétait que ses mains, faisait partie de la toute première compagnie de Gadès. Ensemble, ils ont traversé bien des galères avant de connaître le succès international, au début des années 80. Sur scène, dans Noces de Sang ou dans cette Suite flamenca, comme dans les films de Carlos Saura, ils ont incarné une Espagne qui se relevait des longues années de dictature franquiste. Le flamenco authentique, bien différent de celui qui avait été servi en pâture à des touristes peu regardants, avait survécu dans les tablaos, dans des caves, ou tout simplement au sein de la communauté gitane. Antonio Gadès et Cristina Hoyos ont imposé le flamenco comme un art majeur, sur les plus grandes scènes du monde entier. Dans la fièvre retenue de leurs corps, on peut lire, aujourd'hui encore, une certaine revanche de l'Histoire.

Jean-Marc Adolphe

Transcription

(Musique)
Antonio Gadès
J’ai pensé jamais faire un spectacle sinon représenter un peu la culture de mon peuple. Peut-être il y a tellement des années, de montrer le flamenco comme quelque chose de spectaculaire, des couleurs, des, pour faire de ces spectacles pour les touristes et je crois que même les touristes, c’est, il faut les donner, avoir un respect surtout pour la culture.
(Musique)
Intervenant
[Incompris]
(Bruit)
(Musique)