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L'Ordre de Malte

12 juin 1991
03m 10s
Réf. 00185

Notice

Résumé :

Brève présentation historique de l'Ordre de Malte et images de la cathédrale Saint Jean à Malte : de sa fondation en 1530 au rôle actuel de cette institution.

Type de média :
Vidéo
Date de diffusion :
12 juin 1991
Source :
France 3 (Collection: Faut pas rêver )
Personnalité(s) :
Igino Nicholas Trapani Galea Feriol / Napoléon Bonaparte / Jean Parisot De La Valette / Philippe (de) Villiers De L'isle-Adam / Soliman Le Magnifique / Ordre De Malte
Thèmes :
Lieux :

Éclairage

Ordre religieux et militaire fondé en 1050 afin d'assurer le soin hospitalier des pèlerins blessés, l'Ordre, en quête de territoire pour y asseoir son autorité, s'installe d'abord à Chypre en 1291 puis à Rhodes en 1308. Chassé par les musulmans en 1522, l'Ordre s'en remet à l'empereur Charles Quint qui leur concède finalement Malte et Tripoli en 1530. Cet événement inaugure le rituel du "faucon maltais" : chaque année, à la Toussaint, un faucon vivant est offert au vice-roi de Sicile (titre que portait Charles Quint).

La mission des chevaliers qui composent l'Ordre de Malte est de lutter contre les musulmans et les Infidèles. Membres de la noblesse chrétienne européenne, les chevaliers font voeu d'obéissance, de chasteté et de pauvreté. Ils se distinguent en portant la Croix de Malte, dont chacune des quatre branches représente les valeurs de justice, prudence, modération et courage. La communauté est divisée selon la langue d'origine, chaque nationalité habitant un pavillon. À Malte, l'Ordre exerce peu à peu son autorité sur l'ensemble de la société en réorganisant la législation et en renforçant les structures de défense sur l'île (forts...).

Après quelques décennies d'accalmie, les attaques des musulmans et des Turcs reprennent en 1565. Mais les chevaliers résistent à leurs ennemis classiques pour succomber bien plus tard à d'autres fers : en 1797, ils sont chassés de l'île par Napoléon. L'Ordre devient oecuménique et, renouant avec son origine, mène aujourd'hui des actions humanitaires à travers le monde.

Claire Sécail

Transcription

Journaliste
Ici, dans la crypte de la Cathédrale Saint Jean à Malte dorment à jamais quelques-uns des plus fameux grands maîtres de l'ordre souverain militaire et hospitalier de Saint Jean de Jérusalem, de Rhodes et de Malte, plus connus sous le nom d'Ordre de Malte.
(Musique)
Journaliste
Il y a même le gisant de Philippe de Villiers de l'île Adam qui installa le Chevalier à Malte en 1530. Et celui de Jean de la Valette, l'homme grâce à qui l'ordre devait s'y maintenir pendant plus de deux cent cinquante ans. Un endroit chargé d'émotion pour Edouard, un Maltais qui travaille depuis des années avec l'ordre et qui aspire à devenir lui-même Chevalier de Malte.
(Musique)
Journaliste
L'ordre est né voilà près de neuf cents ans à Jérusalem alors que débutaient les premières croisades. Ordre hospitalier à ses débuts, du fait de l'insécurité des temps et des lieux, il y devient également ordre militaire. A la fin du XIIIe siècle, ceux que l'on appelle alors les infidèles chassent les Chevaliers de Terre Sainte et c'est à Rhodes qu'ils s'installent. L'ordre s'y transforme alors en puissance souveraine, battant monnaie et possédant sa propre flotte. Durant deux siècles, les galères à l'étendard rouge frappé de la croix blanche assurent la police des mers. Dans le même temps, la réputation hospitalière de l'Ordre s'accroît considérablement. Mais en 1522, Soliman le Magnifique met fin à la présence des chevaliers sur l'île, et c'est à Malte que ceux-ci finissent par trouver refuge. L'archipel sera le dernier territoire des chevaliers. Bonaparte mettra fin à leur pouvoir temporel. Aujourd'hui, s'il n'y exerce plus son autorité, l'Ordre est de nouveau à Malte où trente deux chevaliers perpétuent la tradition et l'oeuvre de leurs aînés. Le baron Traponi Galéafériol est l'un d'entre eux, et le frère d'Imek et leur guide spirituel.
(Silence)
(Musique)
Journaliste
Dans son palais, le baron a enfilé sa robe avec fierté. Ici, tout le monde se souvient du courage des chevaliers. Ils permit sans aucun doute à l'Europe de ne plus craindre l'envahisseur turc.