La révolution Brigitte Bardot

12 mai 1967
04m 06s
Réf. 00114

Notice

Résumé :

Brigitte Bardot et Gunther Sachs, entourés de policiers, tentent de se frayer un chemin dans la cohue des journalistes, pour entrer dans le palais des festivals de Cannes.

Type de média :
Date de diffusion :
12 mai 1967
Source :
ORTF (Collection: Panorama )

Transcription

Maurice Seveno
Mais voyez-vous, ce qui a été le plus extraordinaire, ce soir, ce n'est pas la lecture du palmarès, ce ne sont pas les remises de prix mais ce fut l'arrivée de Brigitte Bardot devant le Palais du festival, d'abord, et puis, sur les marches du palais du festival. Dans un instant, Brigitte Bardot elle-même rendra hommage à Michel Simon qui est, ce soir, l'invité d'honneur. Mais avant de vous quitter, avant de rendre l'antenne à Paris, ce que j'aimerais faire, c'est vous diffuser, maintenant, l'enregistrement tout à fait exceptionnel que nous avons fait, à l'arrivée de Brigitte Bardot, dans une indescriptible cohue. Alors, attention, à vous, [Ampex], pour l'enregistrement de Bardot.
Journaliste
Sous une cohue indescriptible arrive Brigitte Bardot, pour laquelle, ce sont des retrouvailles avec le festival de Cannes. Et tout le monde, ici, est heureux, tout le monde est enchanté de retrouver Brigitte Bardot au festival de Cannes. Comme vous pouvez le voir, l'ambiance des photographes est absolument ahurissante, extraordinaire. Et Gunter Sachs a dit, lorsqu'il est arrivé au bas des escaliers : " Surtout, ne me l'écrasez pas ". Il avait raison car on se demande comment elle va arriver jusqu'en haut, jusque dans la salle, au palais du festival. C'est une véritable révolution, l'arrivée de Brigitte Bardot au festival. A nous, maintenant, ici... " Ne cognez pas ! " Laissez-nous faire notre travail. Ce n'est pas possible. On essaye de s'approcher et c'est absolument impossible. Avec Pierre Laforêt, nous montons et nous essayons d'aller en haut des escaliers. C'est insensé. Vous voyez que les gardes, eux-mêmes, ont un mal fou pour contenir la foule des photographes. Et Gunter Sachs a l'air absolument affolé parce qu'il se demande jusqu'où peut aller une hystérie pareille. Et le public applaudit, maintenant. Espérons que tout ça va se calmer et que dans quelques instants, nous pourrons entendre le palmarès en toute sérénité. Mais ce n'est pas certain. Favre Le Bret discute, tout de même, avec beaucoup de décontraction, avec Brigitte. C'est invraisemblable. Mais voyez-vous, c'est un phénomène qui était prévisible parce que Bardot n'était pas venue au festival depuis des années, et c'est véritablement l'événement de ce festival. Alors, elle est là, très calme, au milieu de cette foule.
Interviewer
Et on se demande comment c'est possible de pouvoir résister.
Journaliste
Nous sommes portés par une espèce de marée humaine. Et j'aimerais rester avec vous pour voir jusqu'où ça peut aller. Maintenant, les gens commencent à s'affoler, et ça, ce n'est pas possible. Ce n'est pas possible. Alors, là, les gardes républicains ont un mal fou pour... Je ne bouscule personne en donnant des grands coups d'épaule au milieu de tout ça. Gunter Sachs a l'air littéralement affolé. On le comprend, d'ailleurs. De toute façon, maintenant, nous allons remonter et je pense que le mieux, c'est que le rideau sur le palmarès du festival de Cannes, du vingtième festival, s'ouvre de manière à calmer et les photographes, et les journalistes, et la presse et cet enthousiasme délirant. Alors, nous allons nous retrouver dans la salle car Brigitte, maintenant, entre dans la salle. Elle y arrive. Et nous, nous allons aller, maintenant, pour l'ouverture qui donne dans la salle du palais du festival et la lecture par Virna Lisi et Jean Claude Brialy du palmarès.