Ouverture du Festival de Cannes 1970
03 mai 1970
02m 46s
Réf. 00443
Notice
Résumé :
A l'occasion de l'ouverture du 23ème Festival, entretien sur la plage avec Jean-Claude Brialy, et montée des marches pour la soirée de gala inaugural.
Type de média :
Date de diffusion :
03 mai 1970
Personnalité(s) :
Thèmes :
Au festival de Cannes cette année-là...
Affiche du festival
Transcription
France Roche
Le 23ème Festival de Cannes est ouvert, tout le monde est au rendez-vous, tradition oblige. Un palais rénové avec cinq étages de bureau en plus, et 100 places en moins dans la salle, mais on sait que la logique n’est pas cinématographique. Il y a également la cinquième flotte américaine et les demoiselles en bikini, le cinéma se nourrit également de romance. Un soleil encore hésitant et des baigneurs plus hésitants encore, et une grande tendance vers l’idylle. Jean-Claude, tu es venu présenter au festival Le Bal du Comte d’Orgel , il y a des acteurs qui disent, ah moi je ne vais jamais dans les festivals, quelle horreur. Il y a ceux qui viennent : pourquoi viens-tu ?Jean-Claude Brialy
Je viens d’abord parce que je suis acteur, et que sans cinéma il n’y a pas d’acteur, sans acteur il n’y a pas de public, sans public il n’y a pas de film. Et je pense qu’on fait partie d’un tout, et que le public qui aime les festivals aime bien les acteurs. Et si on ne voit pas d’acteurs aux festivals, on voit qui alors ? On voit des producteurs et distributeurs avec le physique qu’ils ont, ce n’est pas agréable, il vaut mieux voir des acteurs. Je regrette qu’Alain, Jean-Paul, Jeanne Moreau, Annie Girardot, Simone Signoret, Lino Ventura, Jean Gabin ne soient pas là. Je trouve que c’est très important, parce que le public les aime, et il leur prouve qu’il les aime. Louis de Funès devrait être là, c’est la plus grande vedette du cinéma français, avec Delon et Belmondo, ils devraient être là.France Roche
Et qu’est-ce qui ne va pas dans les festivals ?Jean-Claude Brialy
Ah, il y a une organisation qui est un génie de désorganisation. Je veux dire que quand tu arrives, tu demandes une chambre, on dit, oui, vous êtes là, pas là. Il y a une voiture, il n’y en a pas, à moins que tu sois un acteur américain, et encore, on ne te sourit pas souvent. Cela dit, je comprends que ce soit très difficile d’organiser un festival, et de toute façon, la France c'est un peu la pagaille. Donc, le festival est un reflet un peu de la France.France Roche
La France ne présente pas moins de cinq films en compétition. Le Dernier Saut, film invité avec Maurice Ronet. Le Bal du Comte d’Orgel , avec Jean-Claude Brialy. Les choses de la vie , film sélectionné, avec Michel Piccoli et Romy Schneider. Film invité, Elise ou la vraie vie avec Marie-José Nat. Et enfin, film invité également, Hoa-Binh de Raoul Coutard. Monsieur Comiti, ministre, inaugure officiellement.(Silence)