La Piel que habito de Pedro Almodovar

19 mai 2011
02m 08s
Réf. 00528

Notice

Résumé :

Présentation du dernier film de Pedro Almodovar à Cannes La Piel que habito. Des extraits du film alternent avec les interviews du réalisateur et du comédien Antonio Banderas.

Date de diffusion :
19 mai 2011
Source :

Transcription

(Silence)
Journaliste 1
Et le film du jour en compétition c'est celui de l'espagnol Pedro Almodovar, le cinéaste est de retour à Cannes pour la cinquième fois avec un thriller étrange : l'histoire d'un chirurgien amoral qui veut venger la mort de sa fille. On y retrouve un de ses acteurs fétiches : Antonio Banderas. Sabine Gorny, Jean-Jacques Buty.
Journaliste 2
A la séance photo ils ont fait le show les latinos. Antonio et Pedro, vingt-deux ans de complicité, six films ensemble, forcément ça tisse des liens.
Pedro Almodovar
Ah qué... si, si, si ! c'est mon frère. C'est le petit frère.
Journaliste 2
Un frère de sang à qui il a confié masques et scalpels pour incarner un Frankenstein moderne. Un chirurgien esthétique qui va séquestrer une patiente pour lui remodeler le corps. Un polar froid et glacé auquel le maître de la Movida espagnole ne nous avait guère habitué.
Pedro Almodovar
C'est une histoire où il se passe des choses horribles mais j'ai voulu les raconter sur un mode austère, presque sévère. Et c'est nouveau pour moi. Il se passe des choses sanglantes mais je n'ai pas voulu montrer le sang. Je l'ai fait de façon stylisée.
Journaliste 2
Une mise en scène clinique comme le thème abordé : les expériences transgéniques. De son acteur fétiche Almodovar a même exigé une étonnante sobriété.
Antonio Banderas
J'ai été complétement stupéfait de voir combien il a tenu à ce que je me débarasse de mes expressions naturelles et de mes tics d'acteur. Il voulait obtenir un personnage froid, sans empathie avec la douleur d'autrui.
Journaliste 2
Almodovar fidèle à ses obsessions, comme l'identité sexuelles dans ses films. A ses amis aussi, des acteurs aux costumiers, c'est sa troisième collaboration avec Jean-Paul Gaultier.
Jean-Paul Gaultier
Alors il m'a demandé des "peaux". Voilà. Et donc j'ai fait des peaux. Alors j'ai fait des peaux noires, j'ai fait des peaux "peau", des peaux couleur chair, et donc voilà un travail sur le corps puisque c'est un corps qui est en transformation.
Journaliste 2
Encore faut-il qu'avec La Piel que habito , traduisez "la peau dans laquelle je vis", la greffe puisse prendre avec le jury. Cinquième venue en compétition pour Almodovar et toujours pas l'ombre d'une Palme d'or.