Nouvelle conserverie de maïs doux à Haut-Mauco
Notice
Juillet 1984, la Sica Maïsadour lance, à Haut-Mauco, une usine de conditionnement de maïs doux, dont l'approvisionnement est assuré grâce à la signature de contrats avec des agriculteurs. En un mois, les chaînes de production atteignent un niveau normal de rendement. A terme, l'entreprise envisage une coopération avec la Sica maïs doux du Lot-et-Garonne pour se placer en tête du marché national.
Éclairage
Le regroupement des agriculteurs en coopératives de production leur a permis d'être mieux à même de contrôler leur production et d'en assurer l'écoulement dans de meilleures conditions. Elles sont ensuite devenues de véritables acteurs dans l'industrie agroalimentaire en assurant la transformation de la production, ce qui les a poussées à être à l'écoute des demandes des consommateurs sur un marché largement ouvert à l'Europe et au monde. Bien souvent l'innovation et l'introduction de nouveaux produits est le fruit de ces recherches : le maïs doux en est un exemple, lui dont la culture n'a été introduite en France qu'en 1973.
L'Aquitaine, et, en particulier les Landes, a d'emblée été bien placée sur cette production car elle bénéficie d'un climat particulièrement propice pour cette culture. En outre, le maïs est ici une culture traditionnelle, bien maîtrisée par les agriculteurs. Le conditionnement du maïs doux peut se faire sous plusieurs formes : la congélation a semble-t-il, la première a avoir été expérimentée, mais c'est la conserve qui est de loin la plus utilisée. Dans tous les cas, le traitement doit se faire dans les plus brefs délais, quelques heures après la récolte. C'est cette contrainte qui explique l'implantation d'usines sur les lieux de production et le contrôle exercé sur celle-ci par les conserveurs, coopératives ou industrie privée. Il faut, en effet, échelonner localement les récoltes afin de ne pas engorger les chaînes de production. En contrepartie, les producteurs bénéficient de contrats avec les conserveurs qui leur fournissent les semences ainsi que l'aide de techniciens et leur garantissent l'achat de la récolte.
Cette production offre, en outre, quelques emplois locaux, souvent féminins, ce qui permet d'assurer un revenu supplémentaire aux agriculteurs. A la date de construction de cette usine (1984) la production n'en était encore qu'à ses débuts et les espoirs de croissance du marché tout à fait raisonnables : aujourd'hui encore les Européens consomment environ 10 fois moins de maïs doux que les Américains ou les Canadiens.