L'entreprise Viviers de France
Notice
L'entreprise Viviers de France de Castets est nominée pour le Trophée des As décerné par la Chambre de Commerce et d'Industrie des Landes. Menacée de fermeture en 1997, cette société aquacole a réalisé d'importants investissements afin de développer sa production tout en assurant un suivi rigoureux de la chaîne d'élevage. Elle mise aujourd'hui sur le développement durable.
Éclairage
L'aquaculture est une activité relativement récente, notamment pour la pisciculture, mais qui connaît une forte expansion : la production mondiale s'élevait à un million de tonnes vers 1950 et à 52 millions en 2006 ; pendant ce temps, les quantités pêchées avaient été multipliées par quatre, mais la totalité de cette croissance s'était produite entre 1950 et 1990, puisque depuis cette date, la pêche connaît une légère régression. L'aquaculture est aussi une activité pleine d'avenir pour plusieurs raisons : l'augmentation de la population mondiale s'accompagne d'une croissance de la consommation par tête, la demande est appelée à croître, mais il est peu probable que la pêche puisse couvrir ces besoins, car le nombre des espèces surpêchées ou en voie d'extinction ne fait que croître alors que le nombre de celles dont le niveau se maintient ou s'accroît diminue. Par ailleurs, la pêche industrielle, forte consommatrice d'énergie, se heurtera à l'augmentation prévisible, à moyen et long terme, des prix des carburants.
Cependant, la production aquacole échappe largement à l'Europe, la Chine et les pays asiatiques en général dominent le marché : la Chine produit les deux tiers des poissons d'élevage et l'Europe 4%. De plus, la production y stagne depuis une dizaine d'années, voire est en baisse comme en France comme dans un autre pays de grande tradition piscicole, le Japon. Ces difficultés sont dues aussi à la concurrence des pays à bas coût de main-d'œuvre et peu soucieux des conditions d'élevage ainsi qu'aux difficultés propres à cette activité dans nos régions.
Pour essayer de maintenir leur rang, les Européens doivent se positionner sur le créneau du haut de gamme, mais cela implique de nombreuses contraintes et des coûts supplémentaires, notamment dans la recherche, car pour satisfaire le consommateur, les conditions d'élevage doivent être de plus en plus sécurisées : nourriture, qualité de l'eau, conditions sanitaires des animaux. Or, ce type d'élevage se pratique bien mieux dans de petites entreprises où les risques de pollution et de contamination sont moindres. Il faut donc qu'elles se regroupent ou s'appuient sur de grands groupes. C'est ainsi que l'entreprise landaise Salmona a été reprise par les Viviers de France, un groupe boulonnais qui a été lui-même repris récemment (2007) par le deuxième producteur mondial, le norvégien Aker.