La station thermale de Préchacq-les-Bains
Notice
Le calme et la tranquillité règnent dans l'établissement thermal de Préchacq-les-Bains. Chaque année, entre les mois de mai et d'octobre, de nombreux curistes viennent profiter des bienfaits des cataplasmes de boue et de l'eau sulfureuse pour soigner maladies respiratoires ou rhumatologiques.
Éclairage
Sanctus Johannes de Pressag, mentionnée au cartulaire de Dax dès le XIe siècle, est une paroisse antique dont le nom s'explique par le cognomen latin très répandu, Priscus, associé au suffixe -acum signalant une "propriété". Située à une dizaine de kilomètres de Dax, à la confluence de l'Adour et du Louts, Préchacq [1] est le lieu de naissance de Lahire, compagnon de Jeanne d'Arc, personnifiant le valet de cœur. Là, comme à Dax, on utilise depuis très longtemps les vertus de boues végéto-minérales et d'eaux sulfatées-calciques et sulfurées qui sourdent respectivement à 60 et 18 degrés.
La renommée de la petite station semble s'affirmer au XVIe siècle puisque Michel de Montaigne vient s'y soigner. Cependant, l'exploitation du site est, par la suite, interrompue à maintes reprises : acquis par Léonard de Poyanne au milieu du XVIIIe siècle, les bains périclitent en 1780 et sont vendus comme biens nationaux en l'An II (1793-1794). Près d'un siècle plus tard, en 1888, le docteur Darroze, maire de Pontonx, tente d'en relancer l'exploitation faisant construire l'établissement actuel. Ce n'est pas vraiment un succès et il faut attendre 1976 pour que la structure ouvre à nouveau après l'édification d'un second bâtiment.
Rhumatologie et voies respiratoires constituent donc la vocation thérapeutique de cette petite station thermale qui appartient, depuis 1996, à la "Chaîne du Soleil".
Si l'évolution du thermalisme y est incertaine pendant près de quatre siècles, les noms de lieux rappellent, à Préchacq, l'omniprésence de l'eau : à la confluence de l'Adour, d'origine prélatine, et du Louts émanant du latin lutosus, "boueux", se situait un bois que rappelle le toponyme Saubole, "petite forêt". Le Lavoir, Le Moulin, l'avenue des Thermes, Les Thermes et Le Trou de Madame, récents puisque français, mais pertinents, rappellent, en effet, la destination de Préchacq "les Bains".
[1] Le -q final est adventice, une pure fantaisie de graphiste.