Saint Julien en Born, Landes : commune sportive

22 décembre 1983
03m 57s
Réf. 00636

Notice

Résumé :

En 1983, Saint Julien en Born a été récompensé, ville la plus sportive des Landes, la ville a reçu un chèque du président du conseil régional

Date de diffusion :
22 décembre 1983
Thèmes :

Éclairage

Saint-Julien-en-Born est une commune bipolaire, de plus de 1200 habitants, constituée d'un bourg et d'une station balnéaire : Contis-Plage. Le bourg, situé à 8 km de l'océan, est facilement accessible depuis l'axe autoroutier de Bordeaux Bayonne. La forêt de pins maritimes couvre environ 80 % du territoire et l'on y distingue la pinède vallonnée installée à l'arrière du cordon dunaire et la pinède plane du secteur dit du «sable des Landes».

La commune possède des atouts indéniables qui ont favorisé la pratique de nombreux sports. Comme dans les communes proches de la façade atlantique, c'est d'abord le rugby qui s'y pratique dès le début du XXe siècle, une école de rugby et l'équipe première de l'Avenir Juliénois portent les couleurs de la ville ; puis, quelques décennies plus tard, le basket féminin s'organise et se développe à un bon niveau après une entente avec la commune voisine de Lit-et-Mixe ; les sports individuels comme la gymnastique, puis le judo et la pétanque dans le club de « La boule juliénoise » ou encore le tennis (le Saint-julien Tennis Club) diversifient les pratiques dans le bourg alors que de nouvelles activités s'organisent en front de mer à Contis Plage ; le surf et ses nombreux dérivés attirent de plus en plus d'adeptes.

Au total, Saint-Julien-en-Born offre de nombreuses activités dans un grand nombre d'associations sportives ; la commune a bénéficié d'atouts et de la diversité de ses territoires pour s'imposer comme la ville la plus sportive d'Aquitaine et obtenir ce titre recherché qui lui a été décerné en 1983 avec la remise d'un prix par le président du Conseil Régional d' Aquitaine. Ce prix récompense une organisation exemplaire des activités sportives proposées aux jeunes par les services de la municipalité avec l'aide des sociétés locales.

Ainsi s'organise progressivement une société de loisirs de masse soutenue par les pouvoirs publics et les collectivités locales, mais aussi portée sur les médias, la consommation, la pratique d'activités multiples et la mobilité qui posent de nouvelles questions d'aménagement territorial. A Saint-Julien-en-Born, les loisirs sportifs en s'imposant comme moyens d'identité individuelle ou collective et en se substituant aux desseins qui font défaut à nos sociétés deviennent des éléments des constitutions et des médiations territoriales.

AUGUSTIN J.P., dir. (1994), Surf Atlantique, les territoires de l'éphémère, Pessac, MSHA

HAUMONT A., (1987) “ Les pratiques sportives ” in Thomas Raymond (dir.), Sociologie du sport, Paris, PUF, p.65-150

HUET A. et SAEZ G. (2002) dir., Le règne des loisirs, La Tour d'Aigues, L'aube-DATAR

Jean-Pierre Augustin

Transcription

Intervenant 1
C’est que la jeunesse sportive de ce village et ceux qui l’encadrent sont d’abord reconnus de recevoir le prix de la commune la plus sportive.
Journaliste
Saint-Julien-en-Born, ville la plus sportive d’Aquitaine pour 83, voilà qui méritait bien un discours de félicitations du maire aux membres de la commission des sports. Saint-Julien-en-Born, près de 1 200 habitants, c’est une commune forestière située à une vingtaine de kilomètres au sud de Mimizan. Ici, le sport, on connaît et on pratique. Un Juliénois sur quatre participe au moins à une activité sportive. Bien sûr, à Saint-Julien, à l’avenir juliénois, on fait du rugby et cela depuis 60 ans ; mais il n’y a pas que le rugby, il y a aussi du basket, de l’athlétisme, du tennis, de la gymnastique, de la gymnastique volontaire, du judo et de l’aïkido. Et pour coordonner tout cela, une commission spéciale au sein du conseil municipal et surtout un éducateur sportif permanent. Bernard Robin, 27 ans, cela fait deux ans qu’il est là, et avec lui, des bénévoles pour assurer l’encadrement. Le mercredi, c’est l’école de sport, une grande école avec ces 90 jeunes entre 6 et 15 ans. Pour infrastructure, outre le vieux stade, un hangar désaffecté auquel on a accolé un petit bâtiment tout neuf pour les vestiaires, et une salle de judo. À Saint-Julien, un enfant pratique en moyenne deux sports au minimum, mais n’est-ce pas trop ?
Marie Hélène
Le mardi, j’ai le judo, le samedi, basket et tennis, le dimanche, tennis.
Journaliste
Ça ne vous fait pas un peu trop tout ça ?
Marie Hélène
Non !
Journaliste
Et le travail, vous arrivez à assumer votre travail scolaire et le sport ?
Marie Hélène
Oui !
Bernard Aubin
La durée d’une activité sportive dure environ une heure par activité. Pour un enfant, s’il pratique deux voire trois activités, ça ne fait que trois heures par semaine. En plus de ça, nous avons un personnel éducatif qui est très spécialisé dans son travail. Si l'enfant est fatigué, ou si l'enfant a des problèmes scolaires, bon, nous n’hésitons pas à lui dire de rester chez lui, qu’il se repose.
Journaliste
Toutes ces activités sportives sont, en fin de compte, complémentaires, nous explique Bernard Robin. Sur le plan financier, ce n’est pas inintéressant, puisqu’une seule inscription à l’avenir juliénois donne droit à toutes les disciplines sportives et à l’équipement. La municipalité accorde pour sa part une subvention de 8 000 francs. Au-delà du côté bénévole, sport à peu de frais, ici à Saint-Julien, tout se fait sérieusement. On n’improvise pas, on établit un programme sur l’année.
Claude Laurent
On consacre les deux premiers trimestres scolaires au sport collectif, et à partir de bac, on arrête tous les sports collectifs pour ne fait que de l’athlétisme. Et on retrouve à peu près les 90 enfants qu’on a répartis dans les différentes sections dans les deux premiers trimestres. On les retrouve tous au troisième trimestre, c’est-à-dire de Pâques aux vacances de juillet en athlétisme.
Journaliste
L’année dernière, grâce à son deuxième prix, Saint-Julien-en-Born avait obtenu déjà un prix de 10 000 francs, 10 000 francs déjà utilisés pour le sport à l’école.
Félix Goffaux
Vous voyez, ça se retrouve là, la cabane, les balançoires, les barres fixes, la poutre, les cordes. On a tout investi là-dedans, et on pense améliorer encore ce complexe.
Journaliste
Ah oui, parce que vous allez avoir 20 000 francs maintenant, alors qu’est-ce que vous allez en faire ?
Félix Goffaux
Améliorer ce complexe, ce plateau sportif, et faire un parcours de santé qui sera ouvert à ce moment-là à tout le monde.
Journaliste
Aujourd’hui, avec ces 20 000 francs, Saint-Julien-en-Born a obtenu le premier prix, celui de la commune la plus sportive d’Aquitaine pour 83. Mais surtout, ce prix récompense une commune où l’expression sport pour tous a un véritable sens.