L'emmerdant, c'est la rose

10 novembre 1984
04m 11s
Réf. 00259

Notice

Résumé :
Sur le plateau de Champs-Elysées animé par Michel Drucker, Thierry Le Luron, parodiant Gilbert Bécaud, chante L'emmerdant, c'est la rose, et fait entonner le refrain au public.
Type de média :
Date de diffusion :
10 novembre 1984
Source :

Éclairage

En 1984, Thierry Le Luron est à l'apogée de sa carrière débutée au début des années 1970. Il a obtenu le succès en particulier grâce à ses imitations de leaders politiques comme Valéry Giscard d'Estaing et François Mitterrand, l'une de ses cibles favorites. ll fait de l'imitation jusque-là plutôt réservée aux chansonniers un vrai show, notamment télévisuel.

Thierry Le Luron aux opinions clairement opposées à la majorité en place depuis 1981, se focalise de plus en plus sur les dirigeants socialistes depuis cette période. Dans ce Champs Elysées, l'une des émissions les plus populaires de divertissement, il brocarde François Mitterrand, parodiant la chanson de Gilbert Bécaud L'important c'est la rose, devenu dans la bouche de l'imitateur : L'emmerdant c'est la rose. Thierry Le Luron pousse la provocation jusqu'à faire reprendre le refrain par le public largement composé de Lillois, territoire d'élection de Pierre Mauroy, alors Premier ministre. Le succès sera particulièrement important, attirant jusqu'à 10 millions de téléspectateurs, et créant une vive polémique les semaines suivantes.
Pierre-Emmanuel Guigo

Transcription

Thierry Le Luron
Alors ça, c’est une surprise, j’ai répété avec des la la la tout à l’heure.
Michel Drucker
Oui, on s’attend au pire.
Thierry Le Luron
C’est Guy Lux qui va le présenter. Hey, chers amis, bonsoir pour ce Champs-Élysées extraordinaire, il faut bien le dire. Retrouvons notre Gilbert Bécaud national avec les choeurs de Champs-Élysées au Pavillon Gabriel, à toi, mon petit Gilbert, extraordinaire, il faut bien le dire.
(Musique)
Thierry Le Luron
Ouais, le 10 mai, il y a trois ans fut un jour extraordinaire, à bien marquer d’une pierre, oui vraiment. L’Élysée prit pour sept ans, un drôle de locataire, un socialiste exemplaire, Mitterrand. L’emmerdant, c’est la rose, l’emmerdant, c’est quoi ? C’est la rose, l’emmerdant, chante ! La rose, crois-moi. Là y'a un petit trou, je n’ai pas répété. La rose nous pique au sang, la France est au goutte à goutte, sang des temps coûte que coûte pour longtemps. Ouais, à ce rythme évidemment c’est bientôt la banqueroute, car c’est déjà la déroute en chantant. L’emmerdant, c’est la rose, l’emmerdant, c’est quoi ? C’est la rose, l’emmerdant, chante ! C’est la rose crois-moi. Ça détend. Ce soir à Champs-Élysées c’est la fiesta, l’inflation, elle, c’est pas la joie, le téléphone et l’essence en font foi. Ouais, je dédie au président cette chanson, ce poème, en forme de requiem pour sept ans. L’emmerdant, c’est la rose, l’emmerdant, c’est quoi ? C’est la rose, l’emmerdant, allons-y, c’est la rose crois-moi. Ça remplace un référendum, ça, on continue, l’emmerdant, c’est la rose, l’emmerdant c’est la rose, l’emmerdant, eh bien tout le monde est d’accord, c’est la rose crois-moi. Oui, encore une fois !
(Bruit)
Thierry Le Luron
L’emmerdant, c’est la rose, salut, merci, à bientôt.
(Bruit)
(Musique)
Thierry Le Luron
Richard Lornac au piano.
(Bruit)
Michel Drucker
Merci Thierry, merci beaucoup Thierry. Oui, à samedi peut-être. On a eu un tout petit problème technique sur une chanson de Nick Kershaw à tout à l’heure, il ne faut pas nous en vouloir, ce sont des choses qui arrivent. Merci Thierry, le 16 novembre sur la scène du gymnase, à samedi j’espère, au revoir.