La station d'Isola 2000
Notice
Reportage sur la station d'Isola 2000 qui fête cette année son dixième anniversaire. Créée par des investisseurs anglais, aujourd'hui propriété d'un investisseur libanais, la station est habitée à l'année par une soixantaine de personnes et une école accueille même une trentaine d'enfants. Composée de plus de 110 km de pistes, la station envisage son expansion vers le versant italien ou en France, ainsi que nous le décrit Gérard Moze, directeur de la station, ces deux projets permettront de doubler le nombre de pistes. et d'attirer ainsi une nouvelle clientèle.
Éclairage
Quelques années après le développement à grande échelle de stations en Savoie, les Alpes-Maritimes s'engagent à leur tour dans la création de sites dédiés aux sports d'hiver. Dans les années 1970, cinq stations (1) disposent déjà dans ce département d'infrastructures de remontées mécaniques, mais des espaces vierges restent à équiper. Le projet d'une station de sports d'hiver sur les hauteurs du village d'Isola est ainsi à l'ordre du jour. Le département s'est cependant déjà lourdement engagé financièrement dans les sports d'hiver (2)et renâcle à s'investir davantage. Non sans mal, une solution sera finalement trouvée : la construction de la station sera l'affaire d'une société anglaise, la Bernard Sunley Investments, avant qu'une entreprise libanaise ne la rachète en 1979. Le département et l'État quant à eux contribueront à la création des quelques quatorze kilomètres de route nécessaires pour accéder à la station.
Dix ans après son inauguration, Isola 2000 dresse les premiers bilans et évoque les perspectives envisagées de développement. L'heure n'est pas en effet au statu quo, et les projets d'agrandissement du domaine skiable comme du parc d'hébergement portent les rêves de grandeur de la station. Ainsi, alors que différents plans de la caméra montrent des vallons encore vierges d'équipements, Gérard Moze, directeur de la station évoque des extensions. Extension en France, extension vers l'Italie, Isola 2000 entend alors entrer dans le cercle restreint des « grandes stations alpines » et, aux côtés des stations savoyardes qui focalisent les regards et font l'objet de tous les éloges, s'imposer comme une station non pas « des Alpes du sud mais des Alpes tout court ». Pour satisfaire ces ambitions, d'importants moyens sont mis en œuvre : l'étendue du domaine skiable doit être doublée, et plus de 4000 lits doivent être construits, avec l'arrivée envisagée du Club Med. Sur ce dernier point, le discours du reportage dénote avec les images portées à l'écran. En effet, si les commentaires off font état de la construction de chalets mieux intégrés à l'environnement que l'immobilier linéaire et en pied de piste typique de la station intégrée, les plans visuels restent figés sur l'urbanisme urbain et peu chaleureux de la station.
Quelques années après le développement à grande échelle de stations en Savoie, les Alpes-Maritimes s'engagent à leur tour dans la création de sites dédiés aux sports d'hiver. Dans les années 1970, cinq stations disposent déjà dans ce département d'infrastructures de remontées mécaniques, mais des espaces vierges restent à équiper. Le projet d'une station de sports d'hiver sur les hauteurs du village d'Isola est ainsi à l'ordre du jour. Le département s'est cependant déjà lourdement engagé financièrement dans les sports d'hiver et renâcle à s'investir davantage. Non sans mal, une solution sera finalement trouvée : la construction de la station sera l'affaire d'une société anglaise, la Bernard Sunley Investments, avant qu'une entreprise libanaise ne la rachète en 1979. Le département et l'État quant à eux contribueront à la création des quelques quatorze kilomètres de route nécessaires pour accéder à la station.
Dix ans après son inauguration, Isola 2000 dresse les premiers bilans et évoque les perspectives envisagées de développement. L'heure n'est pas en effet au statu quo, et les projets d'agrandissement du domaine skiable comme du parc d'hébergement portent les rêves de grandeur de la station. Ainsi, alors que différents plans de la caméra montrent des vallons encore vierges d'équipements, Gérard Moze, directeur de la station évoque des extensions. Extension en France, extension vers l'Italie, Isola 2000 entend alors entrer dans le cercle restreint des « grandes stations alpines » et, aux côtés des stations savoyardes qui focalisent les regards et font l'objet de tous les éloges, s'imposer comme une station non pas « des Alpes du sud mais des Alpes tout court ». Pour satisfaire ces ambitions, d'importants moyens sont mis en œuvre : l'étendue du domaine skiable doit être doublée, et plus de 4000 lits doivent être construits, avec l'arrivée envisagée du Club Med. Sur ce dernier point, le discours du reportage dénote avec les images portées à l'écran. En effet, si les commentaires off font état de la construction de chalets mieux intégrés à l'environnement que l'immobilier linéaire et en pied de piste typique de la station intégrée, les plans visuels restent figés sur l'urbanisme urbain et peu chaleureux de la station.
(1) Auron, Valberg, La Colmiane, Peïra-Cava et l'Audiberghe.
(2) Considérés comme le seul moyen de redynamiser la montagne et de mettre un terme à l'exode rural, les sports d'hiver deviennent dans les années 1950 une préoccupation centrale du Conseil général des Alpes-Maritimes. Celui-ci adopte ainsi en 1957 un Plan Gex attribuant l'équivalent de 3,5 millions d'euros à l'amélioration de la voirie et des équipements des cinq stations.
Pour aller plus loin :
Tonnelier, Jérôme (2001). Le Conseil Général et la création de nouvelles stations de sport d'hiver dans les Alpes Maritimes, Mémoire de maîtrise, Université de Nice.