Le pont de Noirmoutier
03 juillet 1971
03m 36s
Réf. 00214
Notice
Résumé :
Le chantier du pont de Noirmoutier, débuté en 1969, est maintenant achevé et son ouverture à la circulation est prévue dans quelques jours. Son coût de 30 millions de francs devrait être amorti par un péage.
Type de média :
Date de diffusion :
03 juillet 1971
Source :
ORTF
(Collection:
Bretagne Pays de Loire actualités
)
Thèmes :
Lieux :
Éclairage
Le pont de Noirmoutier relie les communes de Barbâtre, au sud de l'île de Noirmoutier, à La Barre-de-Monts, sur la côte vendéenne. Il a été mis à l’étude en 1963, et c’est la société Dumez qui a remporté l’appel d’offre lancé par le conseil général de Vendée, sous le contrôle des Ponts et chaussées. Sa première pierre a été posée en 1969 à Fromentine et il fut ouvert au trafic le 7 juillet 1971. Après l’ouverture du pont de l’île d’Oléron (1966), Noirmoutier devenait la deuxième île du Centre-ouest à être reliée au continent par la route. Avec son ruban de bitume de 583 mètres de long, le pont permettait de traverser le goulet de Fromentine. Il a remplacé le service de bacs qui s’interrompait à marée basse. Il a offert une alternative au passage du Gois, chaussée d’une longueur plus de 4 km, qui plus est submersible à marée haute.
Les matériaux utilisés faisaient la part belle au béton précontraint (pour les poutres des travées) et au béton armé (pour les piles). Tous ces éléments étaient préfabriqués à proximité du chantier. Les piles du pont reposent sur des pieux enfoncés jusqu’au lit rocheux. Les travées du pont de Noirmoutier, d’une longueur de 88 m. étaient les plus longues mises en œuvre à l’époque. Elles ont été réalisées à l’aide de 258 voussoirs. Chacun d’eux, d’un poids de 50 tonnes environ, a été mis en place grâce à un portique, se déplaçant sur une poutre dédiée. A la veille de son inauguration, cet ouvrage d’art faisait la fierté de ses constructeurs qui ne doutaient ni de sa fiabilité, ni de sa rentabilité. Il est vrai que la route allait permettre l’accès facile, quelle que soit l’horaire, à l’île.
Il reste que cette mise en service a transformé le quotidien de l’île et des îliens. Pour les îliens, elle a facilité l’accès au continent et à ses services, et elle a joué un rôle important dans le développement des activités existantes, commerce des légumes et des produits de la mer en tête. Elle a aussi accéléré la mutation balnéaire d’un territoire devenu très accessible. La commune de Noirmoutier-en-l’Ile a ainsi enregistré un croît démographique modeste (pour le bord de mer) de + 25% entre 1968 et 1999 mais le nombre d’habitations y a été multiplié par 2,5, et celui des résidences secondaires par 4. Le passage accéléré vers un modèle économique résidentiel a donc été consécutif à la construction du pont, de même que la croissance des emplois des secteurs des services, des loisirs et de l’accueil. L’île y a perdu une grande partie de ses racines paysannes et gagné une image de destination de vacances.
Les matériaux utilisés faisaient la part belle au béton précontraint (pour les poutres des travées) et au béton armé (pour les piles). Tous ces éléments étaient préfabriqués à proximité du chantier. Les piles du pont reposent sur des pieux enfoncés jusqu’au lit rocheux. Les travées du pont de Noirmoutier, d’une longueur de 88 m. étaient les plus longues mises en œuvre à l’époque. Elles ont été réalisées à l’aide de 258 voussoirs. Chacun d’eux, d’un poids de 50 tonnes environ, a été mis en place grâce à un portique, se déplaçant sur une poutre dédiée. A la veille de son inauguration, cet ouvrage d’art faisait la fierté de ses constructeurs qui ne doutaient ni de sa fiabilité, ni de sa rentabilité. Il est vrai que la route allait permettre l’accès facile, quelle que soit l’horaire, à l’île.
Il reste que cette mise en service a transformé le quotidien de l’île et des îliens. Pour les îliens, elle a facilité l’accès au continent et à ses services, et elle a joué un rôle important dans le développement des activités existantes, commerce des légumes et des produits de la mer en tête. Elle a aussi accéléré la mutation balnéaire d’un territoire devenu très accessible. La commune de Noirmoutier-en-l’Ile a ainsi enregistré un croît démographique modeste (pour le bord de mer) de + 25% entre 1968 et 1999 mais le nombre d’habitations y a été multiplié par 2,5, et celui des résidences secondaires par 4. Le passage accéléré vers un modèle économique résidentiel a donc été consécutif à la construction du pont, de même que la croissance des emplois des secteurs des services, des loisirs et de l’accueil. L’île y a perdu une grande partie de ses racines paysannes et gagné une image de destination de vacances.
Thierry Sauzeau